En début de saison, Besançon avenir club de basket (BesAC) avait annoncé Siriman Kanouté comme une pépite avec la redoutable mission de conduire l’équipe pour cette 5è saison en Nationale 1 (le troisième échelon du basket français derrière Betclic élite et la Pro B). Huit mois et 36 matches plus tard, Siriman Kanouté est élu meilleur jeune de Nationale 1. Pari réussi donc pour le BesAC. Le Malien s'est très vite adapté au niveau de la division au point d'en être devenu un joueur majeur du haut de ses 21 ans et de son 1,78m. Ses statistiques ne trompent pas : 14,2 points, 4,9 passes décisives, 4,7 rebonds, 2,4 interceptions. Avec des records qui ont marqué les esprits : 36 d'évaluation contre Le Havre, 25 points contre Hyères-Toulon, 12 rebonds et 15 passes décisives contre Challans.
Siriman Kanouté est donc au sommet de son art, mais pas question pour l’international malien de prendre la grosse tête, lui qui est précédemment passé par le centre de formation de Nancy après avoir été sacré vice-champion du monde U19 avec le Mali. Bien au contraire, le jeune prodige estime qu'il est encore loin de son plein potentiel et qu'il lui reste du chemin à parcourir avant d'aller tutoyer le meilleur niveau français : «Ce n'est qu'une étape. Je dois encore bosser notamment dans la lecture du jeu, dans la maîtrise, dans l'alternance des rythmes, dans la qualité de mon tir à mi-distance», a déclaré Siriman Kanouté après avoir reçu son trophée.
L’entraîneur de BesAC, Joseph Kalambani, qui a aidé le Malien à progresser tout au long de cette saison, se montre satisfait et heureux pour ce trophée. «Siriman, c'est vraiment la pépite annoncée. Il nous a donné beaucoup de satisfactions et de plaisir. Mais c'est un diamant qu'il faut encore polir et façonner. Je lui dis sans cesse, il l'accepte et il le sait. C'est dans cette optique que j'espère pouvoir encore compter sur lui pour la prochaine saison, sachant que nous sommes en discussion», a confié le technicien.
Fils de l’ancien international, Séga Kanouté qui occupe aujourd’hui les postes d’entraîneur de l’équipe féminine du Réal de Bamako et de sélectionneur adjoint de la sélection nationale masculine juniors, Siriman Kanouté a commencé à jouer au basket-ball dès l’âge de 6 ans. Il raconte : «Au départ, je jouais le matin au football au stade Ouezzin Coulibaly et au basket-ball le soir au terrain du Réal de Bamako. Mais, c’est le basket-ball qui a finalement pris le dessus. Je crois que c’est dû au fait que mon père m’apprenait les bases du basket.
Ensuite, il m’a confié à Zoumana Coulibaly, alors entraîneur des minimes du Réal. J’ai disputé mon premier match avec le Réal en 2013 lors de la phase éliminatoire du championnat national et la même année, nous avons été champions du Mali des minimes».
L’année suivante (2015 à Kayes), Siriman Kanouté remporte le tournoi «Jeune Talent» avec les Scorpions, avec en prime le titre de meilleur joueur de la compétition. Avec les sélections nationales de catégorie d’âge, il devient champion d’Afrique U16 en 2017 et U18 en 2018 avant de décrocher la médaille d’argent à la Coupe du monde U19 en Grèce. Lors de cette campagne, il a cartonné au scoring avec 24,6 points de moyenne et a été l’un des grands artisans du beau parcours du Mali au Mondial.
Seibou Sambri KAMISSOKO
Cette année, 18 joueurs sont en lice pour le titre de champion du Mali. Les participants au championnat national viennent de 7 Ligues, à savoir Bamako, Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Koutiala et Mopti. Les Ligues de Bamako et Koulikoro sont représentées, respectivement par 5 et 3 joueurs, co.
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