Une tournée qui symbolise le passage de la parole aux engagements tangibles pour l’avenir du Sahel. La tournée du Président nigérien Abdourahamane Tiani, qui l’a successivement conduit à Bamako et Ouagadougou, n’est pas un simple déplacement protocolaire. Elle illustre un basculement assumé de la diplomatie sahélienne : celle d’une coopération resserrée, volontaire et souveraine entre trois pays liés par un même destin. Au-delà des sourires et des poignées de main, l’enjeu est clair : donner corps à la Confédération des États du Sahel et démontrer qu’elle n’est pas une construction conjoncturelle née du retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), mais bien un projet politique et stratégique de long terme.
À sa sortie d’audience, le Président Tiani a accordé une interview à la presse. Il a rappelé la solidarité du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée lors des sanctions de la Cedeao contre le Niger en 2023, et mis en avant les progrès accomplis par l’Alliance des États du Sahel (AES), devenue Confédération en juillet 2024. Selon lui, l’organisation repose sur trois piliers majeurs : la défense et la sécurité, avec une Force unifiée déjà dotée d’un état-major opérationnel à Niamey ; la diplomatie, à travers des positions coordonnées aux Nations unies et dans d’autres instances internationales ; et le développement, porté par la création prochaine de la Banque confédérale d’investissement et de développement. Le Président nigérien a réaffirmé, aux côtés de ses homologues malien et burkinabè, son engagement à consolider cette coopération stratégique au service de la stabilité et de la prospérité du Sahel.
Dans un contexte marqué par les menaces sécuritaires, les sanctions passées et les incompréhensions diplomatiques, cette visite traduit une volonté : celle de se soutenir et de bâtir ensemble une alternative. En multipliant les rencontres directes, les dirigeants sahéliens construisent pas à pas un espace de solidarité qui se veut aussi un laboratoire d’indépendance politique et économique. Mais cette ambition soulève des défis : Comment transformer cette unité politique affichée en résultats concrets pour les populations ? Comment passer du discours de souveraineté à des politiques publiques capables d’apporter sécurité, emploi et développement durable ? C’est à l’aune de ces résultats que l’AES sera véritablement évaluée.
La tournée du Président de la République du Niger marque donc une étape symbolique forte. Elle rappelle que le Sahel n’entend plus subir les décisions des autres, mais aspire à parler d’une seule voix. Une voix qui, désormais, résonne de Bamako à Ouagadougou, en passant par Niamey.
Souleymane SIDIBE
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