L’ouverture de la manifestation a été marquée par une grande parade des troupes
Il a néanmoins su garder son âme à travers les prestations de nombreuses troupes de masques et marionnettes.
Cette 9è édition s’est achevée, samedi dernier sur la «Place Ecooma» à Magnambougou en Commune V du District de Bamako. L’événement a été possible grâce à l’appui financier de la Coopération espagnole à travers l’ambassade du Royaume d’Espagne au Mali. «Votre travail est la preuve vivante que la culture n’est pas un luxe, mais une nécessité de notre société», a indiqué le chef de cabinet du ministre chargé de l’Artisanat et de la Culture, Dr Salia Mallé.
Il a rappelé que le gouvernement réaffirme son soutien à toutes les initiatives culturelles qui participent au renforcement du vivre-ensemble. En effet, l’Association «Art marionnette, musique ; clown, danse dans nos rues», qui est l’organisatrice de cette manifestation majeure d’art de la rue au Mali, promeut l’échange culturel et artistique en Afrique et Europe en utilisant l’espace public comme lieu de diffusion.
Son président, le marionnettiste Yacouba Magassouba, indiquera que le festival vise la démocratisation de l’art. Au-delà du festival, l’association cherche à renforcer le réseau des artistes sur le continent africain, notamment à travers des échanges et des collaborations avec des artistes d’autres pays comme le Burkina, le Niger, le Togo, le Sénégal, le Ghana ainsi que plusieurs pays d’Europe et d’Amérique à travers le Canada.
Débuté jeudi dernier, cette manifestation a été marquée à l’ouverture par une grande parade des troupes : Compagnie Nama, Groupe Djelimakan Kouyaté, Yelema, Benkadi comédie, des masques dogons et Kadam Kadam. Une traversée mêlant musique, masques et danse traditionnelle est partie de la mairie de Sogoniko jusqu’au site du Festival à Magnambougou.
Trois jours durant, une vingtaine de représentations ont été faites gratuitement. Mais deux spectacles ont particulièrement retenu l’attention des enfants qui étaient les plus nombreux à y assister. Il s’agit de la belle œuvre de théâtre intitulée : «Maa i tè sabali», une création commune de Blonba et de la Compagnie Naman.
Dans le contenu cette œuvre propose une réflexion poétique sur la responsabilité humaine envers la planète et la mémoire des peuples africains. Ce spectacle monumental est inspiré du Sogobo. En effet, en une heure d’horloge les masques, les marionnettes, les danseurs et deux belles voix de la chanson malienne dépeignent notre comportement social et environnemental catastrophique. La seconde œuvre théâtrale est «La Case du Mandé».
Un spectacle de marionnette autour d’une case qui possède huit fenêtres. Il est inspiré des récits fondateurs du Mandé qui permet de transmettre les valeurs de citoyenneté, de solidarité, de responsabilité, du dialogue et du respect des droits humains à travers huit scènes symboliques sur la mémoire et l’avenir de notre pays.
Quant à l’art dramatique, la pièce intitulée «La parole d’eau», une coproduction sénégalo-canadienne fut un véritable moment d’émotion. En effet, les réalités quotidiennes de l’Afrique de l’Ouest ont inspiré la dramaturgie. Les deux comédiens y explorent l’eau, source de vie dans ses multiples formes : rare ou abandonnée, liquide ; flocon ou glace, reflet des forces et fragilités de notre environnement. Puis il faut évoquer la prestation de Lassina Koné avec sa compagnie «Don sen folo», son œuvre en solo dénommée : «Contenu vide». Lassina danse avec des barriques vides qu’il manipule avec une maestria hors du commun.
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Théâtre et art plastique : Le talent de Mamary Diallo séduit dans l’espace AES
Le Festival international de théâtre et marionnettes de Ouagadougou (Fitmo) est un événement culturel qui consacre depuis quelques éditions un espace à l’art visuel. Sa 20è édition, parrainée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a fait un clin d’œil aux artistes de la Confédération AES, en invitant huit créateurs dont Mamary Diallo du Mali, résidant au Japon, et Laila Halidou du Niger.
Les autres invités représentaient le Burkina, notamment Alexandre Meda, Bernadin Bationo, Makamssa Yago, Agès Tebda, Sambo Boly, Christophe Sawadogo et le Quest-star, le célèbre sculpteur Ky Siriki. L’événement s’est déroulé en octobre dernier à Ouagadougou sous le thème : «Arts, environnement et santé (AES)». Les deux toiles présentées par notre compatriote sont respectivement intitulées : «Naissance des nouveaux héros africains» et «La fondation». Cette dernière se compose d’une structure circulaire (symbole du clan, du cycle de la vie) où se mêlent des tons terreux ocre, brun, noir, rappelant la terre-mère, source de fertilité et de mémoire.
Des lignes entrecroisées évoquent les liens sociaux, les alliances entre familles, les échanges entre peuples. Les formes géométriques suggèrent les cases, les villages, les marchés : espaces de parole et de transmission. Par endroits, des motifs inspirés des arts traditionnels africains (tissus, scarifications, masques) font écho à la diversité culturelle du continent.
Quant au premier tableau «Naissance des nouveaux héros africains», il explore la renaissance du continent africain à travers les figures symboliques, notamment des jeunes générations, penseurs, créateurs, mais aussi des femmes et des hommes engagés dans la transformation sociale, culturelle et politique de l’Afrique contemporaine. Cette œuvre s’inspire à la fois des héros historiques que sont les rois, reines, résistants, savants et des héros modernes et autres artistes, chercheurs, activistes, entrepreneurs. Ces derniers exaltent de nos jours des valeurs comme : la dignité, le courage et l’unité du continent.
Les couleurs chaudes (rouge, ocre, or, brun) représentent la terre africaine, la vitalité et la mémoire des ancêtres. Les tons bleu et vert symbolisent l’avenir, la jeunesse et l’espérance. Les formes ascendantes ou spirales traduisent la montée vers un nouvel horizon : la reconstruction de l’Afrique par ses enfants. Au centre, les silhouettes stylisées ou abstraites rappellent la force collective plutôt que l’individu seul : un peuple en mouvement, en train de se réapproprier son destin. L’œuvre invite à réfléchir sur la notion de héros : non plus celui de la guerre ou du pouvoir, mais celui du savoir, de la création et de la solidarité.
Ces œuvres ont permis à notre compatriote de s’adjuger le Certificat de reconnaissance des visiteurs de cette exposition. Le public continuera de visiter l’exposition pendant tout le mois de novembre au Musée national du Burkina. Rappelons que Mamary Diallo poursuit ses études et recherches en art visuel au Japon depuis trois ans. Il a déjà fait une exposition individuelle à Tokyo, puis il a participé à une deuxième exposition collective en septembre dernier lors de l’Exposition universelle à Osaka.
Youssouf DOUMBIA
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