Le bateau, sur lequel se trouvaient environ 200 personnes, se serait brisé en heurtant des rochers, selon les gardes-côtes italiens. Dès l'annonce du drame, la cheffe du gouvernement italien Mme Giorgia Meloni, a fait part de sa « profonde douleur », tandis que plusieurs ONG fustigent la nouvelle loi restreignant le sauvetage en mer, par les autorités italiennes.
Ainsi, trois nouveaux corps ont été retrouvés ce lundi matin 27 février lors des recherches des personnes disparues dans le naufrage, survenu la veille, du bateau de migrants à Steccato di Cutro, une station balnéaire de la province de Crotone, en Calabre (Sud), ont rapporté plusieurs médias italiens. Un précédent bilan avait fait état de 59 morts.
Le président de la République d'Italie, Sergio Mattarella, a déploré le naufrage dans lequel des dizaines de personnes, dont des enfants, ont perdu la vie. « Un grand nombre de ces migrants venaient d’Afghanistan et d’Iran, fuyant des conditions très difficiles », a ajouté le chef de l’État. Occasion pour lui d'exprimer le souhait d’un « fort engagement de la communauté internationale pour éliminer les causes des migrations : guerres, persécutions, terrorisme, pauvreté… ».
Ce naufrage survient quelques jours à peine après l’adoption, par le Parlement italien, de nouvelles règles controversées sur le sauvetage des migrants en mer émanant du gouvernement italien de coalition dominé par l’extrême droite et dirigé depuis octobre par Mme Giorgia Meloni. La nouvelle loi oblige les navires humanitaires à effectuer un seul sauvetage à la fois, ce qui, selon les critiques, augmente le risque de décès au cours de la traversée de la Méditerranée centrale, considérée comme la route la plus périlleuse au monde pour les migrants.
Aboubacar TRAORE
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