Le ministre Mossa Ag Attaher a, d’entrée de jeu, touché du doigt la série de refoulements de nos compatriotes de la Mauritanie vers notre pays depuis le mois de mars dernier. Pour lui, cela s’inscrit dans le cadre des politiques migratoires internes à la Mauritanie que nous respectons. «Notre devoir, c’est d’accompagner nos compatriotes, les accueillir dans la dignité et leur permettre de rentrer dignement dans leurs familles», a souligné le ministre, tout en affirmant que des milliers de Maliens refoulés de la Mauritanie, ont eu un accueil et un accompagnement matériel et financier.
Il dira que les cas de rapatriements sont liés aux politiques migratoires des pays qui deviennent de plus en plus vides. Et ce durcissement des politiques migratoires provoque inévitablement des vagues importantes de rapatriements. «Sur la période d’octobre à avril dernier, nous sommes à plus de 11.000 Maliens rapatriés», a-t-il révélé, tout en précisant que ces rapatriements sont gérés conformément à la vision du gouvernement.
Le ministre s’est prononcé sur le cas de Yaya Cissé, détenu malien en Mauritanie, transféré au Mali grâce à l’implication des autorités. «Partout où nous allons avoir des nouvelles d’un Malien de l’extérieur à travers le monde, qui est dans une situation de détresse, nous allons prendre des dispositions pour chercher à le sécuriser et à le ramener à la maison», a assuré Mossa Ag Attaher.
Concernant l’assassinat de notre compatriote Aboubacar Cissé, survenu dans une mosquée en France, le ministre a fait savoir que la famille du défunt a été accompagnée du début jusqu’à l’arrivée du corps au Mali par le consul et l’ambassade. «Nous suivons la situation avec notre représentation diplomatique et nous allons assister et accompagner nos services consulaires et diplomatiques pour que la vérité éclate et que le défunt repose en paix en bénéficiant d’une justice équitable», a-t-il ajouté.
Pour les migrants de retour, le ministre Mossa Ag Attaher a renseigné que ceux-ci bénéficient d’une batterie de dispositifs au sein de son département notamment, des actions de réintégration, de valorisation et d’accompagnement. «Nous sommes un des rares pays ayant mis en place autant de mécanismes pour assister sa diaspora et ses migrants de retour», a-t-il fait remarquer, ajoutant que ce sont au moins 14 milliards de Fcfa qui sont injectés dans le volet de rapatriement et d’accompagnement des migrants de retour sur le sol malien, dont 1,6 milliard sur le budget national.
Mossa Ag Attaher s’est également prononcé sur les 700 milliards de Fcfa envoyés ou transférés par la diaspora malienne par an. À ce sujet, il a rappelé que le gouvernement a pris un certain nombre de dispositions depuis des années pour faciliter l’investissement productif de ces fonds, notamment la création d’un budget unique en 2023. S’y ajoute la mise en place d’un système d’exonération pour les investisseurs de la diaspora qui veulent investir dans le pays.
En février 2025, la plateforme «Tounkan blon» (vestibule de la migration), a été lancée. C’est un espace virtuel dédié à la diaspora, qui permet essentiellement d’écouter leurs attentes et aspirations. «C’est une plateforme digitale et un rendez-vous périodique pendant tous les trois mois», a précisé Mossa Ag Attaher qui a annoncé ramener ce rendez-vous à deux mois pour parler avec nos compatriotes à travers le monde par le biais d’une visioconférence. Aussi, il a rassuré nos compatriotes à l’étranger que depuis plusieurs années, le gouvernement a pris à bras-le-corps, les difficultés liées à l’accès aux documents administratifs et d’identité.
Dans ce sens, une loi a été votée pour faire une dérogation spéciale et prolonger le délai d’attente pour que les gens puissent se régulariser à temps. Mossa Ag Attaher a indiqué que la digitalisation de l’administration est aussi prise en compte au niveau de son département. D’après lui, cette plateforme permet à tous nos compatriotes, où qu’ils se trouvent, de faire leurs demandes, d’avoir un rendez-vous en ligne pour parler avec un agent de l’ambassade afin de trouver des réponses à leurs préoccupations.
DYNAMIQUES ÉVOLUTIVES- Par ailleurs, le ministre Mossa Ag Attaher a fait savoir que notre politique migratoire et les mécanismes internationaux en la matière ont besoin d’être adaptés et régularisés. «C’est pourquoi, nous avons procédé au lancement de sa relecture et nous espérons sortir avec un document robuste, qui prenne en charge l’ensemble de ces réalités», a-t-il indiqué. Le ministre a rassuré nos compatriotes de la diaspora que les recommandations issues des États généraux de la migration, tenus en 2023, ne sont pas dans un tiroir. Mieux, il dira qu’un certain nombre a déjà commencé à faire l’objet de mise en œuvre.
Il s’agit de la création d’un cadre de concertation avec les Maliens de l’extérieur, qui aura lieu dans les prochains jours et la création de la semaine des Maliens de l’extérieur, qui est dans le circuit d’adoption par le gouvernement. Sur la question de l’intégration africaine, Mossa Ag Attaher soutient que le Mali, de par son histoire légendaire d’hospitalité, est l’un des rares pays à n’avoir jamais instauré un système de carte de séjour pour un Africain.
Selon lui, l’ensemble des communautés africaines vivant au Mali sont bien intégrées, respectueuses des lois, des valeurs et de la culture malienne. Il espère que l’exemple du Mali serve à tous les États africains et que l’hospitalité africaine ne laisse pas de la place à l’instauration de cartes de séjour, à des refoulements aux frontières, à de la maltraitance physique ou morale menée par un Africain sur un autre.
Avec la création de la Confédération des États du Sahel (AES), le département en charge de nos compatriotes établis à l’extérieur a pris des dispositions pour garantir la libre circulation et la protection des Maliens résidant dans l’espace AES. Dans le même cadre, des actions de développement sont initiées, notamment la création d’une compagnie aérienne, d’une banque d’investissement et d’une télévision AES.
Le ministre chargé de l’Intégration africaine a soutenu que le fait d’avoir quitté la Cedeao n’est pas synonyme de la fin de la libre circulation, de la résidence et de l’établissement de nos compatriotes dans les pays membres de cette organisation. Il a rassuré nos compatriotes qui vivent dans ces pays, qu’au niveau bilatéral, le Mali est en train d’engager le dialogue nécessaire pour assurer et garantir la sécurité, l’établissement, la résidence, la préservation des intérêts et des investissements de nos compatriotes dans l’espace Cedeao.
Souleymane SIDIBE
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