Le directeur général de l’EMP-ABB a relevé que le bilan de 2023 a été positif
C’était en présence du directeur général de l’EMP-ABB, le
colonel Souleymane Sangaré et des 12 membres du CA représentant 11 pays et une
organisation sous-régionale. Cette
session a permis de passer en revue les activités faites par l’EMP-ABB pendant
le dernier semestre, de voir les insuffisances et de se projeter vers la mise œuvre
du Plan stratégique quinquennal (2024-2028). Elle a également permis à l’École
de parler à ses administrateurs qui sont les ambassadeurs d’un certain nombre
de pays qui financent le fonctionnement de l’établissement.
Les
opérations de paix des Nations unies jouent un rôle déterminant pour assurer la
sécurité et consolider la paix dans de nombreux cas. Pourtant, le maintien de
la paix est confronté à plusieurs défis qui émiettent sa capacité à remplir ses
mandats. Pour le représentant du ministre en charge de la Défense, les menaces
sont de plus en plus complexes et les attaques d’une rare violence provoquent
une augmentation du nombre de victimes civiles.
Le général de division Sidiki
Samaké a souligné que les missions ont parfois manqué de personnel et
d’équipements pour faire face à ces attaques et circonscrire les menaces. Et
d’ajouter que les opérations de maintien de la paix ont en conséquence des
difficultés pour s’acquitter de leurs mandats de protection des civils et pour
contribuer à une paix durable. Pour lui, une telle évolution nécessite une
compréhension et une évaluation correctes des enjeux et défis, afin de faire
les choix les plus pertinents. C’est pourquoi, dira-t-il, il est important de
prendre le temps de la réflexion afin d’échanger autour de la notion de paix et
de l’approche qui semble être la mieux adaptée afin d’accompagner les
opérations de paix dans le monde.
Le
secrétaire général du département chargé de la Défense est revenu sur la
demande du départ de la Minusma par le gouvernement au mois de juin dernier.
Selon lui, c’est parce que la mission n’était pas adaptée aux réalités du
terrain, et elle n’a jamais pu donner les résultats escomptés. Le général
Samaké a fait savoir que le contexte géopolitique actuel et les sombres perspectives
pour la paix et la stabilité durables au Sahel placent l’EMP-ABB au cœur de la
prévention et de la gestion des crises dans cette partie de la sous-région
ouest-africaine. C’est dans cet ordre d’idée que, a-t-il annoncé, l’École
s’apprête à se doter d’un cadre stratégique accompagné d’un plan de mise en
œuvre pour la période 2024-2028 qui a pour but d’imprimer à l’EMP-ABB une
dynamique nouvelle et très ambitieuse.
Par
ailleurs, le général de division Sidiki Samaké a indiqué avoir l’admiration et la
reconnaissance pour le directeur général de l’EMP et toute son équipe pour les
résultats éloquents obtenus. Et cela, malgré les difficultés et les immenses
défis auxquels ils ont été confrontés. «Résultats, entre autres, qui montrent
une augmentation spectaculaire du nombre de personnel formé en 2023 par rapport
à 2022. Ainsi, en 2023, l’École a formé 4.473 personnes», a-t-il apprécié.
À ce propos, le directeur général de l’EMP-ABB a relevé que le bilan de l’année 2023 a été jugé globalement positif. «C’est un sentiment réellement de devoir presque accompli qui m’anime», s’est-il réjoui, tout en ajoutant que sur les 12 partenaires traditionnels de l’École, il y a 10 qui font réellement des contributions de taille. Ce qui veut dire que l’établissement se porte bien dans l’ensemble, même s’il peut faire mieux.
Souleymane SIDIBE
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