Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique».

Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49
Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Les officiels visitant un stand d’exposition d’ouvrage

 

C’était sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, en présence de sa collègue de la Santé et du Développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré.


 Le secrétaire général de la Somasap, Pr Akory Ag Iknane, a expliqué que le thème de cette 2è édition n’est pas une formule toute faite, c’est une vérité stratégique. Pour lui, il n’y a pas de développement durable sans une santé publique forte, inclusive, équitable et résiliente. «Quand la santé devient semence, le développement devient récolte», a déclaré le secrétaire général.


Alors comment la santé publique peut-elle se mettre au service du développement durable en Afrique ? À cette interrogation, il dira que la santé publique est un pilier fondamental du développement durable, en raison de son impact direct sur le capital humain, la productivité, la résilience sociale et la justice environnementale. C’est à la fois un objectif et un catalyseur des Objectifs de développement durable (ODD), notamment les objectifs 3 relatif à la bonne santé et bien-être, 6 portant sur l’eau propre et l’assainissement et 13 qui consacre la lutte contre les changements climatiques.


Il estimera aussi que la santé publique doit être pensée comme un levier stratégique pour réduire les vulnérabilités structurelles, notamment celles des femmes, des enfants et des communautés rurales, en particulier celles en situation de handicap, renforcer les systèmes de prévention, de surveillance et de réponse, en intégrant les innovations technologiques et les savoirs locaux et favoriser l’équité territoriale et la justice sociale, entre autres.


Et de souligner aussi que la couverture sanitaire universelle n’est pas un luxe, mais un droit. Un droit que nous devons rendre effectif, pas seulement dans les textes, mais dans les faits. Pour cela, a dit Pr Akory Ag Iknane, il faut des financements soutenus, une gouvernance transparente, une planification rigoureuse et un engagement et mobilisation communautaire accrus.


Tous les spécialistes s’accordent à dire que la santé publique doit permettre de garantir à chaque citoyen, où qu’il vive, un accès à des soins et services de santé de qualité, sans risque financier. Cela implique des infrastructures adaptées, des ressources humaines compétentes et motivées, des médicaments disponibles et des mécanismes de protection sociale robustes.


La ministre de la Santé et du Développement social dira que la couverture sanitaire universelle (CSU) est bien plus qu’un objectif technique. Elle doit permettre à l’ensemble de la population d’accéder à des soins de qualité. Elle a également déclaré que le Mali comme de nombreux pays africains, s’est engagé dans cette voie. Mais la CSU ne se décrète pas. Elle se construit, pas à pas, par des réformes courageuses, des investissements soutenus et une mobilisation multisectorielle. «Elle exige que nous repensions nos modèles de financement, nos mécanismes de protection sociale, et notre rapport à la solidarité», a indiqué le Colonel-major Assa Badiallo Touré. C’est pourquoi, la ministre a aussi exhorté les congressistes à agir ensemble et à faire de la santé publique le socle d’un développement durable, souverain et humain.


Son collègue Bouréma Kansaye dira que ce congrès est une promesse. Celle d’un Mali qui pense, qui innove, qui agit. Et aussi celle d’une Afrique qui se lève, forte de ses chercheurs, de ses enseignants et des ses étudiants. Pour ce faire, le ministre Kansaye a invité les participants à des débats audacieux et à des collaborations durables afin que ce congrès soit une source d’inspiration et un catalyseur d’action.


Pour sa part, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Patrick Kaboré, a souhaité que ce congrès soit l’occasion de renouveler les engagements communs pour une Afrique en bonne santé où la santé publique devient un moteur de justice sociale de stabilité et de prospérité durable.

Fatoumata NAPHO

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