Le défi de la sécurité et de la santé au travail se pose encore. Notre pays a ratifié en 2016 la Convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, mais ne dispose pas encore d’une politique nationale de sécurité et santé au travail. Celle-ci devrait favoriser la mise en place d’un cadre de coordination des interventions pour établir un milieu de travail sûr et salubre. Pour cela, une validation tripartite de la politique nationale en la matière s’impose.
C’est en effet, l’objet de la rencontre des différents acteurs du monde du travail, depuis hier dans un hôtel de la place, pour promouvoir une amélioration des conditions de travail des travailleurs au Mali. La cérémonie était présidée par la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Haoua Paul Diallo. Elle avait à ses côtés sa collègue de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, et le directeur du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT), Frédéric Lapeyre.
Durant 3 jours, ces acteurs passeront en revue le contenu du document et entreprendront des discussions sur la forme et le fond au regard des observations faites ou des contributions qui seront apportées. Les travaux de cet atelier de validation tripartite de la politique nationale et du programme national de sécurité et santé au travail permettront, entre autres, d’identifier les orientations nécessaires pour faciliter le processus d’adoption et d’élaborer une cartographie des financements du Programme national sur la base des sources identifiées.
Mais aussi de formuler les recommandations nécessaires pour garantir la poursuite du processus dans le contexte actuel de la crise sanitaire, couplé à la crise politique. Selon Frédéric Lapeyre, 3 millions de travailleurs meurent dans le monde chaque année par accidents de travail ou maladies professionnelles. Ce sont, s’indigne t-il, des accidents qui auraient pu être évités en développant des stratégies de travail pour obtenir un milieu de travail sûr et salubre. Il a expliqué que ces accidents et maladies professionnelles sont des drames personnels, familiaux qui privent des familles de personnes aimées et de sources de revenus.
C’est aussi un coup économique très important pour l’entreprise, en termes d’absence et de perte d’expertise. La question de sécurité et santé au travail est un droit fondamental pour tous les états membres de l’OIT. La Politique nationale et le Programme national de sécurité et de santé au travail constituent une des obligations de la Convention 155. Cette politique est, selon lui, le principal et l’unique cadre d’engagement officiel du gouvernement et des partenaires sociaux à œuvrer pour garantir aux travailleurs un milieu de travail sûr et salubre, y compris dans le secteur informel.
Le patron de l’OIT a aussi insisté sur l’importance du dialogue social et d’un cadre de concertation à travers lequel autorités, employeurs et travailleurs peuvent s’expliquer sur les priorités et difficultés. En somme, les politiques ou programmes qui sont nécessaires pour garantir la sécurité et la santé au travail. Mme Diawara Haoua Paul Diallo dira que la base essentielle pour les systèmes et programmes nationaux est l’adoption de la Politique nationale en matière de sécurité et Santé au travail et l’engagement du gouvernement à l’appliquer.
Pour Mme la ministre, la stratégie globale en matière de sécurité et santé, adoptée en 2003 par le Bureau international du travail (BIT) confirme le rôle de pilier de la promotion de la sécurité et de santé au travail complétée par les actions de l’OIT. Depuis l’adoption de cette stratégie globale, la Convention 155, son protocole de 2002 et la Convention 187 ont attiré de nombreuses nouvelles ratifications de la part des pays membres de l’Organisation.
Ces conventions prévoient pour les États qui les ratifient, l’adoption d’une politique nationale cohérente en matière de sécurité et de santé au travail ainsi qu’une action à prendre par le gouvernement et dans les entreprises afin de promouvoir la sécurité et la santé au travail. Il s’agit aussi d’améliorer les conditions de travail des travailleurs. La ministre ajoutera que l’adoption de la Convention 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail en 2006 est une étape importante pour promouvoir une culture de prévention nationale en matière de sécurité et de santé grâce à l’application d’une approche de la sécurité et la santé au travail.
Pour sa collègue de la Santé et du Développement social, assurer la santé et la sécurité sociale est le devoir de l’employeur. Mais l’employé doit aussi respecter les règlements pour éviter les accidents et les maladies au travail. Elle a souligné que la Politique nationale de sécurité et santé s’inscrit en droite ligne des orientations de la Transition qui est de placer l’humain au cœur de nos actions, avant d’inviter les participants à engager les discussions sur les aides-ménagères et le personnel de maison, afin de les assurer sécurité et santé au travail. Elle a rassuré de l’accompagnement de son département, mais aussi a exhorté la mise œuvre effective des conclusions de l’atelier.
Fatoumata NAPHO
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