Il a été
accompagné hier à sa dernière demeure par une foule de parents, amis et anciens
collaborateurs. J’ai croisé le chemin
de ce Soninké et grand serviteur au début de mon stage au Quotidien national
L’Essor (une publication en français de l’Amap).
Nous sommes tous originaires
de la Région de Kayes. Lui vient de Troungoumbé (Nioro du Sahel) et moi, je
suis originaire de Kéniéba. Diawara, comme on
l’appellait affectueusement à l’Amap, se distinguait par son humanisme, sa
simplicité, sa rigueur, son sérieux dans le travail, mais surtout son goût de
la lecture. Il impressionnait également par sa grande taille.
En 1994, lors d’un
reportage effectué au compte de l’Amap dans la Région de Mopti, Diawara me
proposa de loger chez son grand frère, Seydou Diané, lui aussi n’est plus de ce
monde. Sans tarder, mon cousin a aussitôt téléphoné au frère en question qui
servait dans la Venise malienne comme directeur régional de l’Action coopérative
pour lui annoncer mon arrivée. Le photographe Nouhoum Samaké était mon
compagnon de voyage. Nous avons tous les deux passé une bonne semaine dans sa famille.
Durant notre séjour, nous nous sommes sentis vraiment chez nous. Lors de mon affectation à Kayes comme représentant
régional de l’Amap en novembre 2016, Cheickna Diawara a manifesté une fois de
plus sa solidarité, en me communiquant le nom de son grand-frère Bandiougou
Diawara, président du Conseil régional de Kayes. Mon collègue et futur
directeur général adjoint s’était adressé
à moi en ces termes : «Bandé, va voir mon petit frère. Dis-lui de te
montrer la famille !»
Dans la Cité des
rails comme à Mopti et même dans le Cercle de Kangaba où il a servi comme
enseignant, une chose est claire : Cheickna était écouté et respecté par
ses proches. Bandiougou Diawara m’a toujours appelé «Koro» partout où l’on se
rencontre parce que je suis l’ami à son grand frère. Cheickna Diawara a
consacré l’essentiel de sa carrière journalistique à la couverture des événements
liés à l’école.
Il était chargé des questions scolaires à L’Essor et j’étais
son assistant pendant quelques années. Parfois, je le remplaçais lorsqu’il étudiait
au DER (Département d’études et de recherches) Lettres à l’école normale supérieure
(ENSup) de Bamako. À l’école, comme dans les départements en charge de l’Éducation,
Cheickna Diawara, jouissait d’une bonne réputation.
Notre collègue s’est
retrouvé dans la presse, après avoir suivi des cours à distance organisés par
Educatel. Il a aussi travaillé au Journal Sunjata, un magazine de l’Amap. Après
avoir décroché une maîtrise en lettres, il s’est envolé pour la France pour
entreprendre d’autres études supérieures. Notre défunt collègue
a aussi servi comme chargé de communication au ministère de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique. Il a également travaillé au sein de la
Commission de rédaction de la nouvelle Constitution dirigée par l’ancien
ministre Daba Diawara.
Durant les heures de
pause et lors de ses passages dans la grande salle de rédaction de L’Essor, mon
cousin faisait rire tout le monde à travers des scènes d’humour. La chanson
populaire «Soliyaya Bandé… ce hita bantan neruna, heto kuyan ten nan», dédiée
au Djiankhuran (Malinké de Kéniéba) lui faisait rire. «Ceux-ci sont mes beaux
frères car, ma femme vient de leur contrée.
Mais, c’est étonnant d’entendre les
adultes dire qu’ils n’ont plus de soucis d’habillement quand des feuilles de
karité se développent», lâche-t-il en taquinant les Malinkés. Diawara était aussi
gentil. Les après-midi, il achetait régulièrement de l’arachide grillée et des
noix de cola qu’on croquait ensemble dans son bureau. Souvent, il se rendait
lui-même dans la grande salle de rédaction pour me remettre ma part.
Dors en paix
cher cousin !
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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