Pr Sanoussi Bamani
Comme dans le
cas de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) qui est définie par les
ophtalmologistes comme une dégradation de la macula (la partie centrale de la rétine),
pouvant conduire à la perte de la vision centrale. En d’autres termes, il faut
simplement comprendre que la DMLA ne rend pas totalement aveugle puisque la périphérie
de la rétine reste, selon les scientifiques, intacte.
Dans notre pays, la pathologie est moins répandue.
Mais ce constat peut être différemment interprété. Soit parce qu’il y a réellement
une prévalence moindre, soit elle est sous-estimée du fait qu’il n’y a aucune étude
sur le phénomène. Dans tous les cas, les spécialistes, les ophtalmologistes
naturellement rencontrent quelques cas de DMLA dans les consultations.
Le Pr Sanoussi Bamani qui fait autorité dans
le domaine de l’ophtalmologie explique qu’une personne atteinte de DMLA perdra
sa vision centrale, autrement dit le centre de l’œil ne verra pas, mais la
personne peut voir avec la partie périphérique de la rétine. Elle peut se déplacer
avec cet handicap visuel.
Le praticien du Centre de diagnostic médical
(Cely) rappelle que l’âge est le premier facteur de risque, mais qu’il y a
aussi des facteurs environnementaux comme le tabagisme qui peuvent exposer à la
DMLA. Selon l’ophtalmologiste, les femmes seraient plus atteintes de cette dégénérescence
de la macula que les hommes.
Le Pr Bamani donne des statistiques à l’échelle
globale. La prévalence de la maladie chez la tranche d’âge de 50 à 65 est de
1%. Elle est un peu plus élevée chez les 65 à 75 ans (10%). Mais au-delà de
cette tranche d’âge, la prévalence de la DMLA est estimée dans les études à
25%.
Le
grand maître des sciences ophtalmologiques précise qu’il existe deux formes de
la maladie, notamment la forme sèche qui se révèle progressivement et la forme
humide qui représente une urgence thérapeutique. Parce qu’à ce stade, les
vaisseaux sanguins sous la rétine se trouvent atteints.
La maladie se manifeste par une baisse de
l’acuité visuelle et très souvent une déformation de la ligne droite. En
d’autres termes lorsqu’une personne atteinte de DMLA regarde une ligne droite,
elle aura l’impression que la ligne n’est pas droite, qu’elle est plutôt ondulée
alors qu’avec périphérie, elle verra bien une ligne droite. D’où la nécessité
d’interdire à ceux qui en sont affectés la conduite de véhicules et autres
engins. Ils n’y voient pas en fixant.
Pour poser le diagnostic, l’ophtalmologiste
constate à l’examen du patient des remaniements au niveau de la macula. Pour
confirmer son diagnostic, le médecin peut aussi demander des examens complémentaires
comme la tomographie à cohérence optique (OCT), un examen ophtalmologique de
pointe, qui a maintenant acquis droit de cité dans notre pays.
Le Pr Sanoussi Bamani insiste pour dire que la
forme humide de la maladie est une urgence thérapeutique. Autrement dit, elle
doit immédiatement être prise en charge. Il explique qu’on procède à une sorte
d’embolisation avec des injections qui peuvent se faire deux ou trois fois dans
un intervalle de deux à trois mois.
Parce que ce n’est pas sûr qu’une seule
injection soit efficace. Pour la prévention, le toubib conseille simplement de
dépister tôt. Mais le Pr Sanoussi Bamani tient à lever toute équivoque sur une
confusion à ne pas faire. Il faut dissocier les atteintes de la macula, liées à
une prise de chloroquine, de la DMLA. Les deux maladies ont le même siège d’évolution
mais sont différentes.
Brehima DOUMBIA
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