
50 kg de concombre coûtent 12.000 Fcfa alors que l’unité est vendue à 50 ou 100 Fcfa
Membre de la famille des cucurbitacées comme le melon, la pastèque ou encore la courge, le concombre est une plante potagère qui produit des fruits allongés. Cette année, l’on constate que sa culture prospère de plus en plus dans le Cercle de Diéma. Une remarque confortée par la disponibilité de ce fruit inondant actuellement les marchés locaux. En plus de la culture de la pastèque, de nombreux producteurs agricoles s’intéressent aujourd’hui au concombre en raison, notamment, de sa rentabilité.
En effet, depuis quelques temps, de nombreuses commerçantes n’ont plus besoin de parcourir, souvent dans des conditions minables, des dizaines de kilomètres pour se rendre jusqu’à Nonsombougou (Cercle de Kolokani) pour s’approvisionner en concombres, et venir revendre leurs marchandises à Diéma. Moyennant parfois de modiques sommes qu’elles obtiennent, compte tenu du coût du transport et des moyens inappropriés de conservation.
UNE FILIÈRE PORTEUSE- Selon les constats, quasiment, tous les acteurs impliqués dans la production et la commercialisation du concombre, apprécient les retombées positives de leurs activités. Actuellement, 50 kg de concombre coûtent 12.000 Fcfa, voire moins si l’achat s’effectue dans un champ. Par contre, l’unité est vendue à 50 ou 100 Fcfa par endroits. À en croire le président de la Chambre d’agriculture de Diéma, Boubou Traoré, producteur agricole de son état et disposant d’un demi-hectare de concombres, cette plante rampante n’aime pas beaucoup d’eau. L’année où il pleut abondamment, rapporte celui qui se dit ami de la terre, les plantes de concombre produisent des fruits maigres et de mauvaises qualités.
Il soutient que les plantes ont besoin d’être régulièrement traitées avec des produits phytosanitaires biologiques, pour les mettre à l’abri des nuisibles. Le cultivateur souligne que ces derniers temps, les clients affluent quotidiennement vers son champ de concombres, qui lui rapporte assez d’argent. Si Horiyé Coulibaly entretient des planches de concombre dans un coin de sa cour, c’est pour la consommation familiale. «C’est une manière pour moi de contribuer à réduire les frais de condiments», explique-t-elle tout en épluchant deux gros concombres luisants, réservés pour le dîner de son mari, qui s’abstient de manger des aliments lourds pendant la nuit.
En raison de ses vertus médicinales, Makan Coulibaly, domicilié à Fangouné Massassi, mange le concombre à l’état cru, sans l’éplucher, croyant qu’il permet de normaliser la pression artérielle. Il explique aussi qu’il a passé deux ans à Ambideidi, dans la Région de Kayes où sa principale activité reposait sur la culture du concombre.
«Quand je suis rentré au village, j’ai aménagé une partie de mon jardin de manguiers pour la culture du concombre. La majeure partie de ma clientèle est composée de femmes. Je leur cède souvent mes fruits à bas coût pour leur permettre de réaliser de petits bénéfices. Ma brave épouse aussi m’aide à écouler mes produits. Avec les revenus générés, je parviens à entretenir correctement ma famille, sans être contraint de m’endetter auprès de qui que ce soit», renchérit Makan Coulibaly.
Néanmoins, la culture du concombre demande beaucoup d’attention. Certains cultivateurs l’apprennent des fois à leurs dépens. Quelle ne fut pas la stupéfaction de cette femme en découvrant un jour que tous ses concombres sont avariés. «Quand on laisse les fruits du concombre en contact direct avec le sol jusqu’à ce qu’ils mûrissent, ils risquent de pourrir. De plus, cette plante réussit surtout pendant la saison froide. Au moment venu, je ferai du concombre Inch’Allah», rapporte Amorou Fofana, à la recherche d’un manœuvre, pour l’aider dans le désherbage de son champ de mil, suite au départ en catimini de son fils à l’aventure.
Sans la vente de concombres, la veuve Binta Aba, allait souffrir. Cette vendeuse ambulante, du haut de ses 30 ans, qui fréquente quotidiennement le Razel, peut gagner entre 7.500 et 10.000 Fcfa par jour. Suivie de son garçon, poussant brinquebalant la brouette chargée de concombres, elle sillonne les jours de foire, le poumon économique de la ville, pour proposer ses produits aux gens.
UN LÉGUME À CROQUER- Le conservateur Siaka Doumbia, sirotant son rituel thé, croit savoir ce qui fait que le goût du concombre devienne amer. «Selon une croyance populaire, cela dépend de la main qui sème les graines. Si votre main est mauvaise, comme on le dit, vos concombres seront forcément amers. De même, en matière de cuisine, cette croyance compte beaucoup. La ménagère à beau utiliser tous les ingrédients du monde, si elle n’a pas une bonne main, ses repas seront toujours désappréciés», argue-t-il. Son ami assis à côté de lui, ajoute sans ambages, que ce sont surtout les enfants qui en sont friands.
Il ajoute : «Certains gamins le croquent en entier. C’est difficile à faire passer par la gorge. Mais lorsque j’étais à l’étranger, j’ai travaillé avec un Asiatique qui mangeait ce fruit cru, convaincu que si l’on l’épluche, il perd tous ses apports nutritifs.»
On utilise ce légume dans plusieurs plats, notamment pour la préparation de la laitue, des hors-d’œuvre, du riz au gras, du «gnougoubala yelen», de la pomme de terre, des grillades de viande ou de poisson. D’après certains spécialistes, les étuves de concombre constituent des remèdes efficaces contre certaines maladies comme l’hypertension artérielle, les dermatoses....
SOUTENIR LES PRODUCTEURS- Les producteurs de concombres (ils sont légion), ont besoin actuellement de soutiens, pour une meilleure promotion de leurs activités. Ce qui permettra de contribuer à renforcer l’autosuffisance alimentaire dans le Cercle de Diéma. Et par ricochet, créer des emplois pour de nombreux jeunes, tout en réduisant le flux migratoire. Pour y parvenir, le président de la Chambre locale d’agriculture, Boubou Traoré, intervient pour proposer aux producteurs de concombres, de se regrouper en association, afin de pouvoir bénéficier de certains avantages.
Interrogé sur le sujet, le chef du secteur de l’agriculture de Diéma, Mamadou Sy, exprime son soutien inconditionnel à l’endroit des producteurs agricoles, et les invite à diversifier les espèces de culture pour accroître davantage leurs productions, et en tirer le meilleur profit. Comme pour leur dire : «L’union fait la force.»
Ouka BA/Amap-Dièma
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