L’hypertension artérielle : Redoutable maladie qui évolue à bas bruit

L’hypertension artérielle est la plus fréquente des affections cardiaques vasculaires. Elle est également le lit de beaucoup de cardiopathies et peut se compliquer en maladies des valves. Au Mali, la prévalence de la maladie n’est pas connue. Mais selon l’Organisation mondiale de la santé, elle tourne autour de 22 à 48%.

Publié lundi 24 juillet 2023 à 05:01
L’hypertension artérielle : Redoutable maladie qui évolue à bas bruit

Pr Ichaka Menta

 


Le Pr Ichaka Menta, cardiologue au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, explique que la maladie touche de plus en plus les jeunes. Et ceux-ci développent les complications les plus graves.  Pour le spécialiste en cardiologie, l’hypertension artérielle est l’augmentation de la pression sous laquelle le sang circule dans les artères. Une norme (de 140/90 de mercure), a été arbitrairement fixée par les savants. Alors, on parle d’hypertension artérielle lorsque la pression atteint ou dépasse ces chiffres. 

Selon le cardiologue de l’hôpital Gabriel Touré, la science n’a pu trouver des causes de l’hypertension d’où l’hypertension artérielle essentielle. Pr Menta indique que ce n’est que  dans 5% qu’on retrouve une maladie rénale ou une maladie du système endocrinien. Et dans quelques rares cas des causes toxiques (drogues, ou substance pouvant élever la tension) et pendant la grossesse. Sur ce dernier point, il souligne que l’hypertension peut être sévère, car il s’agit là d’une inadéquation ou incohérence entre ce que l’enfant demande et ce que la mère offre.

C’est une maladie qui n’a rien de spécifique c’est-à-dire pas de symptôme. Par  contre, il y a des signes qui alertent. Il s’agit des vertiges, bruits dans les oreilles, maux de tête, palpitations et une  polyurie nocturne (fréquente envie d’uriner la nuit).  Il y a des facteurs favorisant comme la consommation excessive de sel, l’alcool, la cigarette, le diabète, la mauvaise hygiène alimentaire qui va être responsable d’une obésité, l’absence d’exercice physique, le taux de cholestérol élevé.

«Si la maladie n’est pas détectée ou traitée tôt, c’est la porte ouverte aux complications», prévient le toubib, avant d’ajouter que ces complications parfois sont dramatiques.

 Il peut s’agir d’une insuffisance cardiaque ou rénale, d’un accident vasculaire cérébrale (AVC) ou d’une crise cardiaque. C’est pourquoi, le praticien estime que tout doit être mis en œuvre pour traiter et prévenir ces différentes complications. C’est un traitement à vie. La prévention consiste chez d’autres à diminuer le sel, perdre du poids à travers l’exercice physique et une alimentation saine, arrêter la cigarette, arrêter l’alcool.

Fatoumata NAPHO

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