Cette mesure est en vigueur depuis le 15 mars 2022. Mais cinq jours après, la Banque mondiale a réitéré sa disponibilité à aider notre pays en ce qui concerne les interventions d’urgence et les projets à caractère social et humanitaire, malgré les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa
«La présente lettre a pour objet de vous informer de cette décision
de suspension des décaissements de la Banque mondiale et vous inviter à faire
prendre les dispositions nécessaires pour : informer les entreprises et
autres prestataires, titulaires de marchés dans le cadre de la mise en ouvre de
vos Projets et Programmes, de ladite décision et me fournir, au plus tard le 20
avril 2022, l’impact de ladite suspension sur la mise en œuvre des activités de
vos Projets et Programmes, notamment en termes de décaissements attendus mais également
sur le plan économique et financer».
Telle est en substance l’esprit et la
lettre de la correspondance n°01125/MEF-SG du 14 avril 2022 du ministre de l’Économie
et des Finances, Alousséni Sanou, adressée au coordinateur des Projets et
Programmes financés par la Banque mondiale au Mali.
Comme signalé plus haut, la suspension, elle-même, est
intervenue depuis le 15 mars 2022. Elle a été notifiée au patron de l’hôtel des
Finances suivant la lettre AC/ad/037-22 du 18 mars 2022 du bureau Régional
(Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad).
«J'ai l’honneur de vous faire parvenir
ci-joint, une correspondance de M. Ousmane Diagana, vice-président de la région
Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, relative à la suspension
des décaissement au Mali», écrivait, en ces termes, le représentant résident
par intérim pour le Mali, notre compatriote Abdrahamane Coulibaly.
«Conformément à ses procédures, la Banque mondiale a décidé de suspendre ses décaissements en faveur des Projets et Programmes qu’elle finance au Mali en raison de l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours», telle est la raison invoquée par le vice-président.
La lettre précise que les sanctions économiques
et financières de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) et de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa) ont,
notamment empêché le gouvernement du Mali d’honorer ses engagements au titre du
service de la dette publique extérieure.
Rappelons qu’à l’issue des sommets extraordinaires tenus le
9 janvier 2022 à Accra (Ghana), ces deux institutions sous régionales ont pris
des sanctions économiques et financières à l’encontre de l’État malien dont le
gel de ses avoirs dans les banques centrales des pays de la Cedeao.
Ainsi, tous
les transferts de flux financiers et monétaires ont été suspendus par la Banque
centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en application de ces
mesures.
Le gouvernement a jugé «illégales, disproportionnées et humaines» ces
sanctions, avant de les attaquer devant la Cour de justice de l’Uemoa. Celle-ci
a ordonné, le mois dernier, la suspension de ces mesures, en attendant de rendre
son verdict sur le fond du dossier. Cette ordonnance insusceptible de recours a
été ignorée par la BCEAO, organe monétaire de l’Uemao.
C’est ainsi que la Banque mondiale a récemment réitéré sa
disponibilité à aider le Mali concernant surtout les «interventions d’urgence
et les projets à caractère social et humanitaire, malgré les sanctions
Cedeao/Uemoa qui entravent les flux financiers entre l’institution financière
et l’État malien». Sa directrice des opérations pour le Mali, Mme Clara Ana De
Sousa, l’a déclaré lors de l’audience que le ministre Alousséni Sanou lui a
accordée le 20 mars 2022, soit près d’une semaine après la suspension des décaissements.
L’on se rappelle qu’à la suite des évènements du 24 mai
2021, la Banque mondiale avait demandé à services de décaissement d’observer
une pause temporaire des décaissements, jusqu’à ce que la situation soit plus
claire. La coopération a repris le 6 septembre 2021 après approbation par la
direction de la Banque mondiale des conclusions d’une mission d’évaluation qui
s’est déroulée du 29 juin 2021 au 18 août 2021.
La Banque mondiale est le premier partenaire au développement
du Mali avec un portefeuille actif fort de 30 projets dont 20 à caractère
national et 10 à caractère régional.
Le cumul des décaissements effectués sur
les montants approuvés est de 777,33 millions de dollars, soit environ 452,41
milliards de Fcfa. Le taux global de décaissement cumulé du portefeuille était
de 41,20% à la date du 31 octobre 2021. Le cumul du montant de ses engagements
en faveur du Mali au 31 octobre 2021 était de 1,9 milliard de dollars américains
soit environ 1.098 milliards de Fcfa.
Les ressources affectées aux projets nationaux représentent 69,87% des engagements et celles allouées aux projets régionaux ressortent à 30,13%. Ses interventions couvrent les domaines ci-après : énergie et eau, agriculture, élevage et pêche, développement urbain, transports ou infrastructures routières, éducation, formation professionnelle et emplois des jeunes, santé, population et genre, protection sociale, environnement, gouvernance et décentralisation.
Cheick Moctar TRAORE
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