#Mali : Dr Diola Bagayoko : «La démocratie dans un état non souverain est un instrument de colonisation»

Dans cet entretien, le distingué professeur de Southern university aux états-Unis aborde les maux qui freinent le développement des anciennes colonies de la France. Dr Diola Bagayoko, en sa qualité de membre de la société américaine de physique, plaide en faveur de l’épanouissement des pays africains, notamment le Mali. Pour relever ce challenge, il opte pour la prorogation de la Transition

Publié lundi 24 juin 2024 à 15:42
#Mali : Dr Diola  Bagayoko : «La démocratie dans un état non souverain est un instrument  de colonisation»


Diola Bagayoko, citant Abraham Lincoln, affirme que dans une vraie démocratie, nous avons le gouvernement d’un peuple, par le peuple, et pour le peuple. Indiquant que pour son application pratique, les gouvernants sont généralement choisis par le peuple à travers des élections certifiées, transparentes et crédibles où les citoyens choisissent librement. Selon lui, le président, les membres des chambres de la législature ainsi que les dirigeants locaux (maires) sont généralement élus. « Pour avoir une vraie démocratie, il faut un état souverain, totalement indépendant du contrôle de n’importe quelle autre entité», a ajouté le professeur émérite de Southern Univertsity aux états-Unis, précisant que sans cette condition, il ne peut y avoir qu’une prétendue démocratie.

Dr Bagayoko soutient qu’une prétendue démocratie dans un état non souverain est un instrument de colonisation, à perpétuité, et d’exploitation à outrance pour la métropole coloniale. Ce qui est pire est que la prétendue démocratie, avec ses protagonistes et acteurs politiques locaux, agents, au service de la métropole coloniale, exonèrent cette métropole de tout crime ou méfait,  explique Diola Bagayoko. Il dénonce le « Pacte pour la continuation de la colonisation, » aussi connu sous le nom « d’Accords Léonins (Secrets) », entre la France et ses colonies « noires » d’Afrique.

Le professeur garantit que ces pays, en dépit d’une indépendance mensongère, sont des colonies de la France à 100%.  Dr Bagayoko relève  que  la France n’a pas « réussi » à faire signer ces « accords » par ses colonies noires africaines entre 1958 et 1961. Malgré tout, dit-il, elle a purement et simplement imposé le « pacte » à toutes ses colonies « noires ». La détermination et l’engagement des présidents Sékou Touré et Modibo Keïta auprès de leurs peuples ne souffraient d’aucun doute. C’est pourquoi, la Guinée (1958) et le Mali (1960) étaient les deux pays noirs souverains qui ont refusé les « Impositions » faussement appelées « Accords ».

Malheureusement, a fait savoir  le professeur, après le coup d’état de 1968, le Mali est retombé dans la servitude, particulièrement après l’abandon du Franc malien pour le Franc des colonies françaises d’Afrique (Fcfa) en 1984.  Notre interlocuteur révèle qu’il a entendu récemment des tapages de tout genre sur la nécessite de tenir des élections « démocratiques » au Mali.

« Ceux qui chantent la tenue d’élections doivent savoir que la grande  majorité des élections passées, de 1960 à 2024, dans les colonies noires de la France en Afrique, étaient truffées de tricheries de tout genre y compris des ventes et achats de votes, pour s’assurer que la volonté de la métropole coloniale est suivie à la lettre », a souligné  notre compatriote résidant aux états-Unis. Il informe que dans les rares cas où cette volonté n’avait pas été suivie, coups d’état ou assassinats ont immédiatement suivi.

 De ce sillage, il convient de rappeler que les actions de Jacques Foccart et  de Bob Denard suffisent pour avoir une idée du gangstérisme sanglant avec lequel la France a subjugué les dirigeants de la France-Afrique.  Et pour preuve tangible, « l’exécution-assassinat » du président Thomas Sankara du Burkina Faso constitue une autre illustration sanguinaire.  

 

PRIMAUTé DE LA SOUVERAINETÉ SUR LES ÉLÉCTIONS- En ce qui concerne le Mali et le Dialogue inter-Maliens (DIM), quelles que soient les considérations faites par les uns et les autres, certaines vérités  demeurent, a révélé Dr. Il s’agit de  l’indépendance réelle et  de la pleine souveraineté du Mali ainsi que leur renforcement qui ont la primauté sur toutes les élections. Ce fait est particulièrement compris par les Maliens qui savent que tout retour prématuré à une « démocratie abâtardie » signifie que le Mali retombe dans la servitude en faveur de la France ; le recouvrement et la consolidation de l’intégrité territoriale du Mali ont la primauté sur le retour à toute prétendue démocratie.

La Transition a recouvert l’intégrité territoriale du pays en 2023, après la prise de Kidal ; un progrès significatif et soutenu dans l’éradication de la corruption gangreneuse et de l’enrichissement illicite d’agents  publics et autres,  est une nécessité. Pour l’analyste, sans cette éradication, le Mali ne se développera pas, vu que quelques-uns peuvent siphonner les gains économiques et financiers pour leurs intérêts personnels.  Comme recettes, il poursuit que le développement et l’application stricte de procédures administratives, financières, judiciaires, etc., est une nécessite avant toute élection. « Le Mali doit échapper à jamais aux fossoyeurs qui l’ont mis dans l’agonie », a souhaité le physicien émérite. Il  trouve que la  Transition se bat pour tirer   notre pays du gouffre. 

Abordant la  durée de la Transition, Pr Diola Bagayoko ne tergiverse pas autour de la  question. « J’invite tous ceux qui n’ont pas compris la recommandation du Dialogue inter-Maliens  pour la paix et la réconciliation nationale, relative à la prorogation de 2 à 5 ans de la durée de la Transition, à pondérer sur les tautologies ci-dessus », a-t-il laissé entendre.  Pour lui, ces observations susmentionnées constituent les raisons fondamentales pour la prorogation de la Transition de 2 à 5 ans. Le professeur d’université est particulièrement fier du fait que cette recommandation est venue de la base à la phase finale.  Les représentants du peuple ont compris les vrais enjeux,  bien au-delà d’un retour à l’esclavage et l’exploitation à outrance par une métropole coloniale utilisant des agents et acteurs politiques locaux,  s’est  félicité notre  scientifique, tout en dénonçant que le Mali était en effet une colonie jusqu’à l’an 2023 où le gouvernement de Transition l’a libéré de la plupart des impositions françaises pour la continuation de la colonisation.

Ce faisant, d’après lui, la France a déclenché une guerre multidimensionnelle et asymétrique contre la Transition malienne, son économie, sa diplomatie et le peuple malien. Usant de son veto aux Nations unies  pour empêcher nos autorités de montrer les preuves de la duplicité et des crimes français commis au Mali, la France mène une campagne de désinformation contre notre pays à travers des médias, a déploré l’écrivain en physique théorique. Dans son argumentaire, le Malien établi  aux USA s’étonne que des victoires de l’armée malienne contre des terroristes et envahisseurs soient rapportées comme des crimes contre des innocents. Fait inédit et écœurant pour maintenir le Mali dans cette crise énergétique:« si le port de Conakry n’avait pas été brûlé mystérieusement, le problème d’électricité au Mali aurait été beaucoup moindre qu’il ne l’est aujourd’hui », a reconnu  notre interlocuteur. Pr Bagayoko donne les 11 impositions françaises qui montrent que les colonies de la France en Afrique «noire», de leur « indépendance mensongère » à aujourd’hui, demeurent des colonies en 2024, à l’exception des pays membres de l’Alliance des états du Sahel (AES) le  Mali, le Burkina-Faso et le Niger.

 

PACTE DE LA COLONISATION- Ces impositions  font référence aux Accords  sur la dette coloniale pour  le remboursement des bénéfices de la colonisation;  portant sur la  confiscation automatique des réserves financières nationales;  sur le droit de premier refus sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays ; portant priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offres publics. S’y ajoutent  l’Accord portant droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies; l’Accord sur le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts ; l’Accord sur l’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation.  Ce tableau sombre  pour le continent africain s’élargit avec les clauses indiquant l’obligation d’utiliser le Fcfa (Franc des colonies françaises d’Afrique); l’obligation d’envoyer en France un bilan annuel et un rapport d’état des réserves sous peine de ne pas recevoir d’argent. Mais aussi la renonciation à toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf autorisation de la France et l’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale.

Par ailleurs, le physicien  note que le manque d’indépendance et de souveraineté signifie que toutes les décisions importantes pour le pays sont prises par la métropole coloniale, ses agents sur le terrain et les acteurs politiques d’une prétendue démocratie. Avec ce jeu de ping-pong, l’écrivain  constate amèrement que  les présidents « démocratiquement élus» dans ces colonies et leurs acolytes ont, en acceptant les impositions françaises, sauvé leurs carrières politiques et renoncé non seulement à l’indépendance et la souveraineté réelles de leurs pays, mais aussi à toute possibilité de leur développement.

Il étaye ses propos par l’exemple  frappant de l’uranium nigérien: la France achetait l’uranium nigérien à 0,8 euro par Kg. Quand le Niger a recouvert sa souveraineté et son indépendance,  après le Mali et le Burkina, le prix de vente de  son uranium a grimpé de 200 euros le Kg, soit une augmentation de 25.000 100%, martèle Dr Bagayoko.  Ce dernier  s’interroge  sur  la totalité  de la  fortune mal-acquise par la France pendant plusieurs décennies d’exploitation de l’uranium nigérien. Les pays de l’AES n’envoient plus leurs devises étrangères à Paris, se dit fier le spécialiste en physique.

Dans cette veine, il apprécie que « le marché libre (free market) », où les prix sont dictés par le marché, n’existe pas dans les colonies « noires » de la France en Afrique. Avec  le point 4 de l’Accord, « la priorité aux intérêts et entreprises françaises » témoigne que celles-ci fixent le montant pour leurs services, sans se soucier d’une compétition.  Comme résultat, Diola Bagayoko évoque  que les colonies ne peuvent se développer en vendant à des prix dérisoires  et en achetant à des prix arbitrairement élevés. Idem pour la confiscation des devises. à ce niveau, soulignera le professeur, cela suffit pour empêcher des investissements majeurs  en Afrique.

Certaines liquidations d’industries naissantes pendant « l’Ajustement structurel » étaient probablement pour maximiser leurs gains, a fait remarquer  notre consultant.  Celui-ci enfonce le clou en disant que la tacite compréhension par les acteurs politiques de la prétendue démocratie, qu’ils n’ont rien à craindre aussi longtemps qu’ils ne nuisent pas aux divers intérêts français, est l’une des causes de la corruption de ces derniers. Dans son réquisitoire, l’universitaire relève qu’avant la fin de la colonisation du Mali en 2023, des acteurs politiques étaient aussi des agents salariés de la métropole coloniale. L’intellectuel averti s’est aussi beaucoup intéressé au devenir du Mali. à ce propos,  il reste convaincu que le développement économique est très difficile sans le secteur secondaire, celui de la construction d’infrastructures de toutes tailles et de la manufacture, y compris les industries de transformation, la production aérospatiale, d’automobiles, de textiles, de bateaux et de produits chimiques.

Dans sa proposition concrète de sortir notre pays de l’ornière, l’éminent scientifique croit  que ce secteur secondaire permet de tirer 70-80% de la valeur (brute et ajoutée) des ressources naturelles, des ressources minières et agricoles  au lieu de 10% ou moins comme pour le coton malien. Pour Diola Bagayoko, ce secteur est celui des emplois lucratifs qui payent bien.  Même tonalité, dans sa critique,  le professeur a fait savoir que le développement du secteur tertiaire dans les colonies est freiné de plusieurs manières pour garantir les gains résultant de l’imposition 4. De son avis, ce secteur comprend, entre autres,  les services financiers, de vente en détails, de transport et de santé. « Une fois de plus, la confiscation des devises étrangères est un goulot d’étranglement très efficace contre tout fonctionnement optimal des services financiers», a critiqué Dr Bagayoko.

Les points ci-dessus, se félicite-t-il, montrent que les représentants du peuple malien ont fait preuve d’une sagacité singulière pour percer à travers les écrans locaux et étrangers de fumées de prétendues démocraties pour saisir les vrais enjeux du pays. D’après le commentaire du physicien, il s’agit  de l’indépendance, de la souveraineté, de l’acquisition et du renforcement de l’‘intégrité de son territoire. Ajoutant que dans cette quête de dignité,  il y a aussi la lutte implacable contre la corruption et la mise en place de procédures et contrôles, y compris digitaux ou informatiques, pour un Mali Kura très prospère dans les années à venir.

Namory KOUYATE

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