Les migrants rescapés dans la pirogue
C’est un drame qui
passe inaperçu pour nombre de nos compatriotes. Pourtant, les statistiques
fournies par les services de migrations en Afrique et ailleurs sur le péril des candidats à l’émigration
clandestine font froid dans le dos. Mais surtout interpellent la conscience
collective pour des actions concertées à une échelle plus globale en vue
de circonscrire le phénomène à défaut de
pouvoir le bannir.
Au-delà de la
comptabilité macabre pour les pays de départ, le phénomène est en train de
devenir aussi un véritable casse-tête pour les pays d’accueil. Et personne n’a
intérêt à ce que la situation pourrisse et tout le monde doit s’inscrire dans
la logique de trouver des solutions adaptées en tenant compte des intérêts des
différentes parties concernées par le phénomène. Tout le monde s’accorde à dire
que la volonté d’émigrer répond à une aspiration au bien-être matériel. Mais le
phénomène suscite de nombreux questionnements comme par exemple qu’est-ce qu’il
faut dans les pays de départ pour retenir les candidats à
l’émigration ?
En attendant, les
migrants continuent de périr dans la mer. C’était le cas la semaine dernière
encore avec des ressortissants de
Bafoulabé, Yélimané et Kayes qui ont péri en mer vers les côtes espagnoles (86
morts). Mais 64 autres personnes ont survécu.
Récit d’un périple
funeste, selon les recoupements et le témoignage poignant d’un rescapé qui a
appelé son frère pour l’informer du décès de ses camarades de voyage. Le jeudi
30 mai dernier, 150 jeunes Maliens (tous de la Région de Kayes, notamment des
Cercles de Bafoulabé, Yélimané et Kayes) embarquent à bord d’une pirogue à
partir de Nouadhibou (en Mauritanie) pour rallier l’Espagne par la mer. Ils
passent des jours sans provision. Tenaillés par la faim et la soif, ces
candidats à l’émigration commencent à mourir par petits groupes.
Les six
premiers à passer de vie à trépas sont tous de Bafoulabé. Ils sont âgés de 20 à
30 ans. Deux de ces premières victimes sont originaires du village de
Selinkegny (Commune rurale de Bafoulabé), une autre est du village de Madalaya (Commune de Tomora).
Deux autres sont également originaires de la Commune de Sidibela et enfin la
dernière vient de la Commune de Diallan, explique Abdoulaye Kanouté, un
rescapé. Lui-même est de la Commune de Sidibé (Sawarané) dans le Cercle de
Bafoulabé.
La Région de Kayes
est une région d’émigration par excellence. Actuellement confrontée à des
difficultés économiques comme partout ailleurs dans le pays, des milieux de
jeunes optent pour l’émigration illégale en bravant les dangers à la recherche
de l’eldorado. La cohorte partie de Nouadhibou était censée passer seulement
trois ou quatre jours en mer. Mais, elle y est restée plus de deux semaines. La
pirogue transportant les 150 jeunes s’éloignait progressivement de la
destination prévue.
Disparus en plein
milieu de la mer sans apercevoir aucune terre, les rescapés assistaient
impuissants à la mort de leurs camarades de voyage. Les rescapés aussi traînent
les séquelles du voyage. Ils ont dépéri sous les vagues de la mer et un soleil
implacable. Les cadavres étaient jetés à la mer.
Le mercredi 19 juin
dernier, après 20 jours passés en mer, ils ont été repérés et secourus par un
navire de pêche espagnol, à une centaine de Km de leur destination. Affaiblis,
les jeunes migrants seront accueillis par la Croix-Rouge espagnole.
Aujourd’hui, ils sont dans un camp en Espagne où ils reçoivent des soins, selon
Abdoulaye Kanouté.
Même les pertes en vies humaines, ne dissuadent pas les
candidats à l’émigration. Ils chercheront par tous les moyens à regagner les pays d’Europe pour y travailler.
Aujourd’hui, la bonne question est de savoir ce qui doit être fait pour retenir
les candidats à l’émigration, car il y a une impérieuse nécessité de trouver
rapidement des solutions pour mettre fin aux drames à répétition.
Boubacar MACALOU
Amap-Bafoulabé
Rédaction Lessor
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