L’Essor : Vous avez rejoint l’Olympique de Béja en 2022. Qu’est-ce qui a motivé le choix de cette équipe qui évolue en première division tunisienne ?
Mahamadou Lamine Bah : En réalité, la Tunisie est un choix par défaut. Je devais partir à Nantes en 2022. Mais pour des problèmes de visa et d’autres, je n’ai pu être présent pour la signature. Le contrat professionnel des joueurs n’est pas une chose facile surtout si on ne tombe pas sur la bonne personne. Je suis resté au Mali tout en gardant un esprit positif que j’aurais un autre contrat. J’ai été ensuite contacté par un agent qui m’a informé que l’Olympique de Béja était séduit par mon profil et que les dirigeants du club sont prêts à me recevoir en Tunisie.
Au début, je ne croyais pas à cette proposition, mais le lendemain de notre conversation, j’ai reçu l’invitation et le billet d’avion pour me rendre dans la ville de Béja. J’ai d’abord informé mes parents qui m’ont donné leur accord. 24h, plus tard j’ai débarqué à Béja et on m’a conduit directement dans le bureau du manager de l’équipe pour un tête-à-tête de 20 minutes. À l’issue de l’entretien j’ai signé un contrat de deux ans. Dieu merci, pour le moment, tout se passe bien. Je n’ai aucun problème dans l’équipe, je joue et il y a une bonne collaboration avec mes coéquipiers, le staff technique et les supporters. Dieu faisant bien les choses, l’année dernière, un autre joueur malien est venu dans le club, mon frère Aly Dessé Sissoko (ancien joueur du COB et du Stade malien, ndlr). Je n’avais personne pour parler bambara mais depuis qu’il est là, à l’entraînement on ne parle que notre langue.
L’Essor : Quel est l’objectif du club cette année ?
Mahamadou Lamine Bah : Nous sommes détenteurs de la Coupe nationale et notre objectif est de garder le trophée pour participer à la prochaine campagne africaine. En championnat, l’équipe traverse une mauvaise période, nous n’avons pu nous qualifier pour la dernière phase qui met aux prises les troisièmes premiers des deux poules, mais nous allons continuer à nous battre pour obtenir une place honorable.
L’Essor : Sur le plan individuel, êtes-vous satisfait de vos performances ?
Mahamadou Lamine Bah : Je suis satisfait de mes performances. Après une année et 6 mois, j’ai deux coupes à mon actif : la Coupe nationale et la Supercoupe (2023). Je suis titulaire, les dirigeants du club sont contents de mes performances et j’en suis heureux. Il me reste encore six mois de contrat, après on verra.
L’Essor : Jusque-là vous n’avez pas été sélectionné en équipe nationale A. Selon vous, quelle en est l’explication ?
Mahamadou Lamine Bah : En toute sincérité, je n’ai pas d’explication. Tous les joueurs rêvent de faire partie de l’équipe nationale A. Je reste persuadé que mes jours ne sont pas loin. J’ai participé à la CAN U23 au Maroc, le sélectionneur des Aigles, Éric Sékou Chelle était avec nous et il m’a vu jouer. Après cette campagne, il a convoqué le capitaine des U23 pour la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Lors des matches amicaux contre la Mauritanie et le Nigeria le milieu de terrain Mamady Diambou qui était avec nous à la CAN U23 a disputé les deux rencontres. Tout cela, pour dire que je reste confiant que mon tour viendra.
L’Essor : L’élimination des Aigles à la dernière CAN, Côte d’Ivoire 2023 reste encore au travers de la gorge de nombreux supporters. Quels commentaires vous inspire cette élimination des Aigles ?
Mahamadou Lamine Bah : Je pense qu’il est grand temps d’oublier cette CAN et se concentrer sur les échéances à venir. Nous avons une grande équipe, des joueurs talentueux et surtout jeunes qui peuvent offrir au Mali sa première Coupe d’Afrique des nations. Je tiens à remercier le ministère en charge de la Jeunesse et des Sports pour l’organisation du Symposium national sur le football. J’ai suivi ce symposium à travers les articles de presse mais je peux dire que si les recommandations de cette rencontre sont appliquées et qu’on donne le temps au coach de continuer son travail, les Aigles vont faire quelque chose de grand à la CAN, Maroc 2025.
L’Essor : Dans quelques mois, le Mali participera aux Jeux olympiques, Paris 2024. Est-ce que vous attendez un signe du sélectionneur national Alou Badra Diallo ?
Mahamadou Lamine Bah : Seul l’entraîneur Alou Badra Diallo que je salue au passage peut répondre à cette question. Il m’a fait confiance pour les éliminatoires de la CAN U23 et la phase finale au Maroc et nous étions ensemble au Japon il y a quelques jours pour un match amical contre les espoirs de ce pays (victoire des Aigles Espoirs 3-1, ndlr). Pour moi, c’est une marque de confiance du sélectionneur national et je suis optimiste pour la suite des événements. Je veux être à Paris au mois de juillet et je suis prêt à tous les sacrifices pour participer à ce grand rendez-vous. Les places sont chères en équipe nationale et il faut travailler pour les mériter. Déjà, le tirage au sort s’est déroulé, nous sommes dans le groupe D, avec le Paraguay, Israël et une équipe asiatique. On ne pas dire que c’est un bon tirage parce que tous les pays qualifiés ont des arguments à faire valoir et tout le monde nourrit le même rêve, à savoir, remporter la médaille olympique.
L’Essor : Vous avez été formé à Yeelen olympique, une équipe qui évolue aujourd’hui en D2. Quels souvenirs avez-vous de votre club formateur qui a passé 4 ans dans l’élite malienne, avant d’être relégué en division inférieure ?
Mahamadou Lamine Bah : Nous avons écrit l’histoire du club en le faisant monter en première division lors de la saison 2017-2018. Dans la foulée, nous avons participé à une campagne africaine. Je suis fier d’avoir été formé à Yeelen olympique et je n’oublierai jamais le club. Je n’ai que de bons souvenirs de Yeelen olympique, je remercie le président du club Mohamed Sissoko pour son accompagnement et son soutien sans faille. Ça me fait mal de voir aujourd’hui mon club formateur en D2, mais je ne doute pas un seul instant de la capacité de mes anciens coéquipiers à faire remonter l’équipe en Ligue 1.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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