L’animation
de la vie politique est-elle possible pendant la période transitoire ? Pour le
maître de conférences, la réponse à cette question peut être abordée à deux
niveaux : d’abord, par rapport au principe du temps de l’exercice politique,
ensuite à propos de l’exception de l’exercice politique. Pr Nouhoun Tandina
ajoute que lorsque les partis politiques ont été créés, ils ont un seul
objectif.
«Cet objectif est de briguer la magistrature suprême. Et briguer la
magistrature suprême, c’est d’aller chercher les suffrages de la population. Si
on le met en lien avec notre cas, c’est d’aller chercher des suffrages des
Maliens», explique l’universitaire. En ce sens, un parti politique ou encore
les membres des partis politiques, souligne-t-il, peuvent à tout moment
exercer l’activité politique sauf
lorsque les autorités manifestent une volonté contraire par le biais d’une
règlementation.
Selon
notre interlocuteur, le cas en espèce est que tout récemment, les activités
politiques étaient suspendues au Mali. Ensuite, la suspension a été levée par
les autorités compétentes. Ce qui veut dire, selon Nouhoun Tandina, que les
partis peuvent à tout moment être sur la scène politique et leur volonté est de
briguer la magistrature suprême.
Ils vont chercher à le faire soit à affaiblir
la personne qui détient l’autorité politique soit à la renforcer, analyse l’agrégé de faculté
de droit. Pour lui, l’autorité politique actuelle est détenue par le Président
de la Transition, le Général d’armée
Assimi Goïta. Notre interlocuteur s’interroge si les partis politiques doivent
influencer, déséquilibrer, déstabiliser ou affaiblir le chef de l’État qui
détient l’autorité politique pendant la
Transition.
NE PAS
AFFAIBLIR LE PRÉSIDENT DE LA TRANSITION- Pr Tandina pense qu’il faut faire la
différence entre le temps de la
politique et celui de l’union sacrée. À ce propos, il fera remarquer que
le temps de la politique, c’est le moment où les autorités compétentes lancent
les jeux politiques. Mais aussi, c’est le temps pendant lequel l’opposition politique cherche, à tout moment
et en tout lieu, à affaiblir la personne qui détient l’autorité politique. «Ce
n’est pas par le biais du jeu électoral que le président actuel est venu au
pouvoir.
Il est venu aux affaires dans un contexte que nous connaissons tous»,
rappelle l’universitaire, ajoutant qu’en ce moment, l’on se demande si les
formations politiques doivent faire face à cette personne. «La réponse est
non», avertit le vice-doyen de la Faculté de droit privé. «Au contraire, elles
doivent renforcer la gestion actuelle du
pays jusqu’à l’élection présidentielle», encourage l’expert, tout en notant que
les partis ne doivent pas l’affaiblir. Il prévient que ce n’est pas le temps de
la politique.
Le président d’honneur du parti Yelema est actuellement le seul leader sur la scène politique, reconnaît l’enseignant du supérieur. Il y a d’autres qui ne disent absolument rien donc leur silence se justifie clairement. Certains ne sont pas avec nous parce qu’ils ont exercé l’activité politique pendant l’interdiction. «Ils sont incarcérés donc je prie le Général d’armée Assimi Goïta de trouver les moyens pour les libérer», sollicite l’enseignant-chercheur.
FRONT
CONTRE LE TERRORISME- Le vice-doyen de la Faculté de droit privé est convaincu
que pour briguer la magistrature suprême, les acteurs politiques peuvent mener
des activités en fragilisant l’autorité politique en face qui envisage aussi de
conserver son pouvoir par le biais du jeu électoral. Donc, les déclarations et
les sorties de Moussa Mara sont justifiées par sa volonté de briguer la
magistrature suprême, admet le spécialiste du droit privé.
Pr Tandina
se demande si les acteurs politiques peuvent affaiblir l’autorité politique
militaire qui fait face à plusieurs fronts. D’abord, le front du terrorisme où
l’ancien pays colonisateur tient une volonté obscure pour affaiblir l’autorité
politique transitoire au Mali. À ce niveau, cela nous renvoie à l’exception du
principe sur le temps de l’exercice politique. «Lorsque nous sommes dans une
période de transition, les acteurs politiques en réalité ne doivent pas être
sur la scène politique pour affaiblir l’autorité en face», assure le chercheur.
Au
contraire, recommande-t-il, ce qu’ils devraient faire c’est de s’unir derrière
l’autorité de Transition. Il estime que la situation au Mali est une brillante
illustration. «Ces acteurs doivent être de facto derrière les généraux puisque
ce n’est pas le temps de la politique», dira Pr Nouhoun Tandina.
À titre
d’exemple, lorsqu’il y a eu les attentats en France, tous les partis
politiques, sans exception, ont fait front contre le terrorisme. Il rappelle
qu’à l’époque, des dirigeants des pays africains sont partis manifester leur
solidarité à Paris. «C’est la même situation au Mali. Les partis doivent faire
la même chose pour aider les généraux à aller vers une élection libre et
transparente», alerte le professeur d’université.
Pr Tandina trouve que les personnes qui doivent être les intermédiaires entre le Président et les acteurs politiques ne jouent pas bien leur rôle ou leur stratégie mise en place n’est pas, non plus, la bonne. En l’occurrence, celles-ci doivent faire tout leur possible pour unir l’ensemble des hommes politiques sur la question de la Transition, relève l’enseignant. «Leurs activités doivent s’inscrire dans le sens de l’union pour éviter d’affaiblir les généraux», conseille l’homme de droit.
Namory KOUYATE
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