L’Essor : Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux est toujours en détention provisoire et c’est vous qui êtes chargés de diriger le bureau fédéral en tant que 1er vice-président du comité exécutif. Comment se fait le travail ? Le bureau peut-il fonctionner normalement sans son président ?
Moussa Sylvain Diakité :
Le travail se passe bien. Le président Mamoutou Touré que je salue ici, bénéficie
d’une présomption d’innocence et jusqu’à preuve du contraire c’est lui le président
de la Fédération malienne de football. Nous travaillons sous son autorité et
les choses se passent bien. Nous souhaitons vivement que notre président
recouvre la liberté pour le bonheur du football malien. Bavieux Touré est
membre de la Confédération africaine de football et aussi de la Fédération
internationale de football association, il est donc très important pour notre
football, surtout que la sélection nationale s’apprête à participer à la phase
finale de la CAN en Côte d’Ivoire.
Il y a aussi les éliminatoires de la Coupe du monde qui doivent débuter dans quelques jours. S’il recouvre sa liberté, il nous sera d’ un grand apport et nous serons beaucoup plus à l’aise dans l’exécution du programme sur la base duquel, notre liste a été élue par les acteurs du football national. Le bureau fonctionne normalement sans le président, parce qu’un Comité exécutif est une équipe. Mamoutou Touré est le premier responsable du bureau, mais il y a un des vice-présidents et les charges sont partagées. Je rappelle que le stage de la sélection nationale U17 en Arabie saoudite a été négocié par le président Bavieux qui a signé un accord de partenariat avec la Fédération royale d’Arabie saoudite. C’est également lui qui nous a mandatés, le sélectionneur national éric Sékou Chelle et moi pour aller à Korhogo, voir les installations sportives et les conditions d’hébergement des supporters dans la perspective de la phase finale de la CAN. Nous prions pour que Bavieux recouvre la liberté le plus tôt possible.
L’Essor : Nombre de personnes disent que le premier mandat de Bavieux a été négatif, tout simplement parce que le football malien n’a remporté aucun trophée, lors des quatre dernières années. Que répondez-vous à ces personnes ?
Moussa Sylvain Diakité :
Je pense que toute équipe a besoin de temps pour travailler et éventuellement
obtenir des résultats. Depuis Amadou Diakité (ancien président de la fédération,
ndlr), Bavieux Touré est le premier président
qui a réussi à se faire réélire. Si les acteurs du football national ont décidé
de le reconduire au poste de président de la fédération, c’est certainement
parce que son bureau a fait quelque chose. Il y a tellement de travail à faire
au niveau du football malien, qu’on ne peut pas régler tous les problèmes en
quatre ans, c’est-à-dire pendant un mandat.
Pour moi, on doit juger la fédération
sur la durée. Dire aujourd’hui que le bilan de Bavieux Touré est négatif, n’est
pas juste. Il est arrivé à la tête de la Fédération malienne de football, en
pleine crise et il a passé presque la moitié de son mandat au niveau du
Tribunal arbitral du sport où de nombreuses plaintes avaient été déposées. Il a
géré tout ça et malgré cette situation de crise, Bavieux a réussi à obtenir la
construction d’un Centre technique au niveau de la FIFA. Le centre qui a coûté
plus de 2 milliards de Fcfa, dispose d’un hôtel, d’une académie avec 52
pensionnaires, de deux terrains de foot, d’un stade de 10.000 places, des
centres de musculations, etc.
Ce centre va être un outil de développement pour
le football malien. Bavieux va également construire un siège pour toutes les
Ligues régionales et la première pierre des Ligues de Sikasso et de Gao ont déjà
été posées. Ce n’est pas tout, il va également créer la direction technique régionale
dans toutes les Ligues de l’intérieur. Parlant des résultats sportifs, je
rappelle que le Mali s’est qualifié à presque tous les grands rendez-vous, lors
des quatre dernières années et dans toutes les catégories. En termes de
formation, il y’en a eu à tous les niveaux et de façon continue. Bref, pour me
résumer, je trouve méchant de dire que le bilan du premier mandat de Bavieux
est négatif.
L’Essor : Après trois reports, le coup d’envoi du championnat national a été donné hier. Qu’envisagez-vous de faire pour rehausser le niveau de la compétition et améliorer la situation financière des clubs. Où en-est-on avec le dossier du professionnalisme ?
Moussa Sylvain Diakité :
Nous allons commencer à traiter le dossier du professionnalisme dans quelques
semaines, s’il plaît à Dieu. Dans notre contrat avec le sponsor officiel, il
est écrit que le professionnalisme débutera lors de la saison 2024-2025. Le
premier travail consistera à mettre en place la commission qui sera chargée de
l’élaboration du cahier de charges. Ensuite, cette commission effectuera des
visites à l’intérieur du pays pour examiner avec les instances régionales tous
les contours liés à l’instauration du professionnalisme.
Du côté de la fédération,
je peux dire que nous sommes prêts, mais nous avons des partenaires qui sont
les clubs et il faut que ceux-ci soient prêts pour la bonne marche du projet.
Est-ce que tous les clubs de l’élite sont prêts aujourd’hui pour le
professionnalisme ? On verra. En tout cas, le président Bavieux nous a
donnés des instructions concernant la recherche de sponsors parce que les 20
millions alloués aux clubs ne suffiront pas quand on va passer au
professionnalisme. Il faut nécessairement améliorer la situation financière des
clubs et nous avons déjà élaboré plusieurs projets dans ce sens. Inch-Allah, ce
problème sera réglé. Toutefois, je dois préciser qu’il y a d’autres critères
qui ne dépendent pas forcément de la fédération. Nous sommes conscients des
difficultés des clubs, mais la fédération mettra tout en œuvre pour trouver une
solution.
L’Essor : Nous sommes à moins de deux mois de la phase finale de la CAN 2023, la Fédération malienne de football a-t-elle fixé un objectif au sélectionneur national éric Sékou Chelle ?
Moussa Sylvain Diakité : L’objectif fixé au sélectionneur national est d’atteindre au moins le dernier carré de la CAN. Sans minimiser la valeur des autres pays, je pense que le Mali a toutes les cartes en main pour se qualifier pour les demi-finales et, pourquoi pas, remporter le trophée. La CAN 2023 est un peu particulière pour nous, parce qu’elle va se jouer en Côte d’Ivoire qui est un pays voisin. En plus, le Mali sera basé au premier tour à Korhogo qui est tout proche de Sikasso. Il y a beaucoup de Maliens à Korhogo et il ne fait guère de doute que beaucoup de supporters feront le déplacement pour supporter la sélection nationale. à Korhogo, les Aigles ne seront pas dépaysés et tout cela peut aider l’équipe dans sa tâche. Nous comptons beaucoup sur la sélection nationale pour faire vibrer le peuple malien, lors de cette CAN, Côte d’Ivoire 2023.
L’Essor : Avant la phase finale de la CAN, les Aigles disputeront d’abord les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le Mali est logé dans la même poule que le Ghana, Madagascar, la Centrafrique, les Comores et le Tchad. Selon vous, quelles sont les chances de notre pays dans ce groupe ?
Moussa Sylvain Diakité : Pour moi, il n’y a aucun doute là-dessus, le Mali va se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. C’est vrai qu’il y a un Mondialiste dans notre poule, à savoir le Ghana qui a également remporté quatre Coupes d’Afrique des nations, mais je suis confiant et je vois les Aigles terminer à la première place du classement, synonyme de qualification pour la Coupe du monde. Pour ce qui concerne la Fédération malienne de football, elle sera là pour répondre à toutes les attentes de l’équipe, afin que les joueurs puissent participer à la compétition dans les meilleures conditions possibles.
Djeneba BAGAYOGO
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