L’Essor : L’année dernière, vous n’avez joué que deux
matches, mais cette saison, vous en êtes déjà à 19, dont 9 titularisations.
Peut-on parler de progrès ? Quels commentaires faites vous sur votre évolution dans l’effectif de
Metz ?
Boubacar Traoré : Effectivement, c’est un progrès car avant
je n’avais pas de temps de jeu. En fin 2020, j’avais eu une grave blessure au
genou, cela a beaucoup joué sur moi, je n’avais même plus envie de toucher au
ballon. Actuellement, tout se passe bien, le nouvel entraîneur, Frédéric
Antonetti me donne du temps de jeu et je ne me plains pas.
J’ai la chance d’avoir un frère Boubacar Kiki Kouyaté dans
le groupe. C’est un aîné et un guide pour moi. J’évolue bien grâce aux efforts
que je fournis sur le terrain.
J’espère continuer de la sorte afin de rendre
fier les dirigeants de Metz et ma famille. Mes parents suivent toutes les
rencontres de Metz, du coup c’est un défi pour moi de bien jouer et surtout de
bien me comporter. Ma force, c’est ma famille.
L’Essor : Vous êtes arrivé à Metz en 2019 en provenance de
l’ASB. Comment êtes-vous entré en contact avec le club et qu’est-ce qui a
motivé ce choix ?
Boubacar Traoré : Avant de répondre à cette question,
permettez-moi de saluer les dirigeants de l’ASB, mon club formateur. C’est
grâce à ce club que je suis là aujourd’hui.
Le président Cheick Hamala Nimaga
s’est battu avec ma famille pour que je puisse signer en France. Le soir même
de la finale de la CAN U20, Niger 2019 (victoire du Mali sur le Sénégal 1-1,
3-2 t.a.b., ndlr), beaucoup d’entre nous ont eu des propositions sur place.
À
notre arrivée à Bamako, j’en ai d’abord parlé avec la famille, ensuite mon frère-aîné
est parti voir Cheick Hamala Nimaga pour discuter des offres que j’avais
reçues. Il y avait beaucoup d’offres formulées notamment par les clubs anglais,
français et espagnols, mais nous avons opté pour Metz, en raison du projet de
ce club.
En plus, je rêvais de découvrir le championnat français. À l’époque,
je ne ratais aucun match du championnat français. Tout cela a pesé dans la
balance.
L’Essor : À 13 journées de la fin du championnat, Metz
occupe la 19è place avec 21 points, donc en situation très dangereuse. Comment
voyez-vous la suite de la compétition ? Le club peut-il sauver sa place dans
l’élite?
Boubacar Traoré : Ce qui est sûr, nous allons nous battre
pour grignoter quelques places afin de sortir le plus rapidement possible de la
zone dangereuse. Actuellement, ça ne va pas, les joueurs et le staff technique
du club en sont conscients.
Metz peut sauver sa place dans l’élite, nous avons
tous les moyens pour y parvenir. Mais nous devrons batailler dur pour faire
quelques victoires. Il va falloir que nous jouons en équipe et ne pas baisser
les bras.
L’Essor : Quelle est votre situation contractuelle ?
Boubacar Traoré : En 2019, j’ai signé 5 ans avec le club.
Avant, il y avait de petites disputes dans le club, parce que je ne jouais pas
mais maintenant tout est rentré dans l’ordre. Il n’y a pas longtemps un club
anglais, dont je vais taire le nom, est entré en contact avec Metz qui a refusé
l’offre.
Je suis suivi par beaucoup de clubs et beaucoup d’agents de joueurs
sont en contact avec mon frère aîné. Mais, pour le moment, je reste concentré
sur Metz, en attendant la fin de mon contrat.
L’Essor : Vous avez certainement suivi la CAN, Cameroun
2021. Selon vous, qu’est-ce qui a manqué aux Aigles ? L’équipe méritait-elle
d’aller plus loin dans la compétition ?
Boubacar Traoré : Je pense que l’équipe a manqué de chance.
On avait une belle équipe défensivement, mais l’arbre ne doit pas cacher la
forêt, on ne marque pas de buts et c’est un grand handicap pour nous.
Il faut
que les Aigles travaillent dur pour trouver une solution à cette lacune avant
les matches des barrages contre la Tunisie.
Évidemment, cette génération
méritait d’aller plus loin dans la compétition, on avait un bon groupe, pétri
de talents, on ne devrait surtout pas sortir de la compétition en huitième de
finale, surtout contre la Guinée équatoriale. Mais tout ce que Dieu fait est
bon, il faut continuer le travail pour obtenir la qualification pour la Coupe
du monde, Qatar 2022.
L’Essor : Depuis cette élimination prématurée, le
sélectionneur national, Mohamed Magassouba est sous le feu des critiques et
nombre de personnes réclament son départ. Qu’en pensez-vous ?
Boubacar Traoré : Je salue le technicien Mohamed Magassouba
pour tout ce qu’il est en train de faire depuis qu’il est à la tête de cette
équipe. Franchement, je ne peux pas répondre à cette question et je vous prie
de m’en excuser.
Tout ce que je peux dire, c’est demander aux uns et aux autres
de mettre balle à terre, de faire bloc derrière cette équipe pour les barrages
du Mondial et accompagner l’entraîneur Mohamed Magassouba jusqu’au Qatar, si
Dieu le veut. Personne n’aime la défaite, il voulait bien faire, tout comme le
reste du staff technique mais Dieu en a décidé autrement. Nous devons accepter
la volonté de Dieu et cesser les critiques.
L’Essor : Dans quelques semaines, la sélection nationale
affrontera la Tunisie en barrages de la Coupe du monde, Qatar 2022. Quelles
sont les chances des Aigles ? À votre avis, quelles peuvent être les clés de
cette double confrontation avec les Aigles de Carthage ?
Boubacar Traoré : Nous avons une grande chance de nous
qualifier pour le Mondial. Nous connaissons très bien les Tunisiens que nous
avons affrontés à la CAN, au Cameroun.
Nous connaissons leurs forces et
faiblesses. Tous les ingrédients sont réunis pour que nous puissions faire une
bonne sauce au stade du 26 Mars et aller confirmer cela au retour en Tunisie.
Pour moi, la clé du match, c’est la combativité, la cohésion.
Je demande à mes
frères d’être rapides dans le jeu et d’être également agressifs, surtout ne pas
rater trop d’occasions. Je souhaite bonne chance aux Aigles et je demande aux
Maliens de faire des bénédictions pour cette génération qui mérite amplement la
qualification au Mondial, surtout après la désillusion de la CAN.
L’Essor : Avez-vous un message pour le public sportif malien ?
Boubacar Traoré : Je demande aux supporters d’accompagner
l’équipe nationale avant, pendant et après les barrages du Mondial. Les
supporters sont le 12è homme et les joueurs ont besoin de leur soutien et de
leur accompagnement à tout moment.
Je rends hommage à tous mes fans qui suivent
mes prestations à Metz et qui me prodiguent des conseils après chaque journée
de championnat.
Bon courage à mon club formateur, l’ASB qui traverse une
mauvaise passe, avec la relégation en division inférieure. Mention spéciale à
ma famille pour tout son amour à mon égard. Vive le Mali, vive le
football.
Djeneba BAGAYOGO
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