La situation à Sikasso est meilleure par rapport à plusieurs localités du pays
D’autres sont fermées pour manque de carburant. Notre
équipe de reportage a fait un tour dans la ville pour toucher du doigt la
réalité. Le lundi 10 novembre 2025, il est 9h30 à la station Shell qui fait
face au monument du balafon sur la voie de Bobo-Dioulasso. Sous un soleil de
plomb, le rang des motocyclistes commence aux alentours du feu tricolore sur la
voie de Bobo-Dioulasso jusqu’à la station Shell. De l’autre côté, le rang des
véhicules et des tricycles se rallonge jusqu’à l’intérieur de la voie qui mène
à la gare routière.
A peine arrivés à
la station, des clients se sont adressés à nous en ces termes : «Ici
c’est le rang, allez-y occuper la dernière position». Sur place, des jeunes du
Conseil régional de la jeunesse (CRJ) habillés de gilet vert mettaient de
l’ordre dans les rangs. Les pompistes servaient normalement les clients tandis
que la gérante veillait sur le bon déroulement de l’opération comme du lait sur
le feu. Tout se passait bien. «Ici, le carburant est disponible et l’accès est
très facile. L’essence est cédée à 775F le litre et 725F celui du gasoil», a
déclaré la gérante de la station shell de Sikasso Mme Rokiatou Diaby. Elle
ajoutera que la priorité est donnée aux porteurs d’uniformes, aux personnes
âgées et aux élèves.
S’agissant des
dispositions sécuritaires, elle a précisé que la station-service collabore avec
la police et la protection civile qui veillent au respect de la discipline et
la jeunesse qui les aide à bien ordonner les rangs. En termes de difficultés
auxquelles la station fait face, Mme Diaby dira qu’à part quelques prises de
bec de certains clients, tout se passe bien car les agents de la sécurité
gèrent la situation. Pour l’heure, la gérante rassure la population de la
disponibilité du carburant dans sa station. «On est ouvert chaque jour de 6h à
23h», a-t-elle dit, avant de féliciter les conducteurs de citernes et leurs
apprentis pour leur engagement sans faille et leur esprit de sacrifice pour le
Mali. Elle a adressé une mention spéciale aux Forces armées maliennes (FAMa)
qui escortent les citernes.
Selon le secrétaire
général du CRJ de Sikasso Ibrahim Diarra, les membres de son groupement sont
présents dans les dizaines de stations-service qui sont actuellement opérationnelles
dans la ville (Shell Sanoubougou, KPS à Medine, Petro Bama, Total à la gare
routière, H oil…). Il a affirmé qu’au niveau de ces stations, des équipes du
CRJ informent et sensibilisent les populations non seulement sur la situation
des hydrocarbures mais elles les invitent surtout à accompagner les autorités
de la Transition. «Nos équipes sont en train de créer les conditions favorables
par rapport à l’ordre et à la bonne répartition du carburant. Nous travaillons
en étroite collaboration avec le 1er et le 2ème arrondissement ainsi que la
direction régionale de la police», a signalé le secrétaire général du CRJ de
Sikasso. Il a saisi l’occasion pour inviter les l’ensemble des jeunes à
accompagner les équipes du CRJ qui se trouvent dans les stations-service dans
leurs tâches. Quant aux autorités régionales et celles de la Transition,
Ibrahim Diarra les a félicitées pour leurs efforts dans l’approvisionnement et
la bonne répartition du carburant.
A titre de rappel,
le 30 octobre dernier, la gouverneure de la région a initié une rencontre
d’information et de sensibilisation des forces vives de la région sur la
gestion de la crise des hydrocarbures. Pour l’occasion, Mme Kanté Marie Claire
Dembélé a évoqué la création d’un comité interministériel pour la gestion de la
crise des hydrocarbures, la redynamisation dudit comité au niveau des régions,
le ravitaillement normal des stations et la sécurisation des convois de
citernes. A l’en croire, même si Sikasso est un peu en marge de la situation,
sans la sécurisation des FAMa, les propriétaires des citernes et les
chauffeurs, il sera difficile de mettre fin à la crise.
Par ailleurs, la cheffe de l’exécutif régional a indiqué que cette crise de carburant doit créer la solidarité et l’entraide entre les Maliens. « On doit tous protéger ce pays et poser des actes qui participent à sa sécurisation. Chacun doit être un partisan de paix pour que la paix tant souhaitée se réalise au Mali», a-t-elle souligné.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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