La Région de Kayes regorge de figures emblématiques,
notamment de femmes, engagées pour les causes communautaires et nationales. Mme
Maïga Adam Maïga en est une. Sage-femme de son état, elle est responsable de
l’ASACOKADI (Association de santé communautaire de Kayes N’Di), un quartier de
la commune urbaine de Kayes. C’est l’une des rares femmes qui assure la présidence
d’un CSCOM (Centre de santé communautaire) du pays depuis 2002.
« Je suis
impliquée dans toutes les activités de Bencounda, un nouveau quartier, fondé
par la diaspora, notamment celle basée en France. Je dirige la première
association de ce quartier. C’est la confiance de la population qui a prévalu
dans le choix porté sur ma modeste personne pour présider aux destinées de
notre structure socio sanitaire », assure Mme Adam Maïga. « Pour moi, le 8 Mars
symbolise la féminité, la valorisation de la femme. Nous devons avoir confiance
en nous-mêmes et nous battre pour avoir la confiance de la population. On a vu
des femmes pilotes, présidentes de la République… Il faut travailler comme les
hommes. Le Mali Kura est fait pour les femmes qui y retrouveront sûrement leur
place », estime notre interlocutrice.
Bien qu’elle soit de nationalité malienne, cette dame est
l’illustration parfaite d’une intégration réussie entre le Mali et le Niger.
Adam Maïga est née en 1972 au Niger où elle a reçu son parchemin, avant de
venir dans son pays d’origine pour entamer sa vie professionnelle. Elle a fréquenté
l’Ecole nationale de santé publique du Niger de 1996 à 2000. Son père, Mamadou
Zeti Maïga, a servi dans ce pays voisin du Mali comme gouverneur de la Région
de Tahoua.
Mariée et mère de 4 enfants, Adam Maïga a été affectée à
l’ASACOKADI en 2001 après son admission au concours d’entrée à la Fonction
publique des Collectivités territoriales. « C’est mon premier poste. J’encadre
une vingtaine de personnes. Bientôt (probablement le 8 Mars), notre structure
sanitaire sera érigée en CSCOM universitaire pour promouvoir la prise en charge
de qualité, la formation des ressources humaines », affirme-t-elle. En ce jour
très ensoleillé du lundi 20 février 2023, nous nous sommes rendus à
l’Association de santé communautaire de Kayes N’Di situé dans le quartier
portant le même nom sur la rive droite du fleuve Sénégal qui traverse la ville
de Kayes. Dans les locaux, les préparatifs de l’érection de la structure en
CSCOM universitaire battent leur plein.
Près de la porte d’entrée de la sage-femme responsable, on
voit une dame debout sur une balance, près d’une assistante qui notait son
poids, en attendant la consultation chez Mme Maïga. Entre-temps, cette dernière
ouvre la porte de son bureau. « Ah vous êtes là, attendez un peu. Il y a une
femme en travail », s’exclama-t-elle à notre vue. Ensuite, cette sage-femme
responsable est ressortie pour aller faire le tour de quelques unités relevant
de son service. Dans sa salle d’attente, elle réorganisait le dispositif mis en
place pour offrir plus de commodités aux patients et à leurs accompagnateurs
avant les consultations néo-natales et prénatales.
Arrivée au niveau du grand hall où se font les pesées
ordinaires, l’infirmière ordonna à certaines personnes d’amener des bancs métalliques
devant son bureau pour soulager certaines personnes qui se tenaient débout.
Elle remettait un peu d’ordre au niveau du hall avant de passer à une brève séance
de sensibilisation et d’information sur l’importance du planning familial et
des consultations prénatales.
Adam Maïga se distingue par sa courtoisie, son sérieux et sa
rigueur au travail. Elle ne retourne jamais dans son bureau sans frapper à la
porte. Elle est très appréciée par sa hiérarchie et les populations. Tout le
monde attend son tour et il n’y a ni bousculade ni dispute pour accéder au
bureau de la « Sage », appellation de la sage-femme dans certaines localités de
cette région. «C’est mon 4è passage chez cette sage-femme. Ma première fille
est née ici.
Elle a une bonne méthode de travail. Elle est dévouée, dynamique
et accueillante. C’est pourquoi, les gens fréquentent ce CSCOM, malgré la
distance », témoigne Mahamadou Wagué de Soutoucoulé-Badalabougou, commune de
Khouloum. « J’accompagne ma petite sœur ici pour la pesée parce que nous apprécions
la qualité des prestations de Madame (Adam Maïga). Elle est courageuse », renchérit
Sadio Diallo de Kersignané qui a fait des bénédictions pour le CSCOM.
Adam Maïga occupe également le poste de trésorière de l’Ordre des sages-femmes de Kayes et de celle de la Caisse de solidarité référence-évacuation de la Région de Kayes. L’Association des femmes de Bencounda qui a été créée en 2007 et mène des activités génératrices de revenus (transformation de produits alimentaires, saponification) pour permettre à la cinquantaine de membres d’être autonomes.
Au regard de son parcours impressionnant, Mme Maïga Adam Maïga donne de la vivacité au combat des femmes qui rêvent de vivre dans un monde où elles partagent les mêmes activités et responsabilités que les hommes.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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