Vaginite : Une infection à ne pas négliger

Première cause de consultation en gynécologie, la vaginite ou vulvo-vaginite occupe 1/3 des consultations en gynécologie au Mali.

Publié lundi 14 novembre 2022 à 13:50
Vaginite : Une infection à ne pas négliger

Dr Mamadou Sadia Traoré

 

Elle touche beaucoup plus fréquemment les adolescentes qui sont sexuellement actives jusqu’à l’âge de 35 ans. Dr Mamadou Sadia Traoré, gynécologue au Centre hospitalo-universitaire (CHU) du Point G définit la vaginite comme une infection du vagin.  En terme beaucoup plus simple, c’est une infection dont l’origine provient du vagin.  Mais spécifiquement on parle beaucoup plus de vulvo-vaginite. Il précisera notamment que cette vaginite est très souvent appelée la leucorrhée, c’est-à-dire les pertes vaginales en réalité.


Dr Traoré indique que  sur le plan physiologique de la femme toutes les leucorrhées ne sont pas des maladies. Il y a des leucorrhées qui sont dites physiologiques, c’est-à-dire qui témoignent du fonctionnement normal de l’organisme de la femme. Dans ce genre de situation, il n’y a aucun traitement à faire et la femme n’a aucune infection possible. Par contre, la vaginite devient infectieuse lorsqu’en plus de l’écoulement vaginal, il y a d’autres signes qui s’y associent.  Ce sont, soit des douleurs ou des réactions inflammatoires qui proviennent de l’organe génital, soit des prurits ou des écoulements qui ont  plutôt tendance à prendre certains aspects.

 Et des odeurs peuvent provenir de cet écoulement. Dans ce cas, le gynécologue dit qu’il faut considérer la vaginite comme étant une maladie et la traiter. Selon Dr Traoré, il y a trois principales vaginites qui sont les plus fréquemment rencontrées. Ce sont les mycoses autrement appelées «vaginites mycosiques», les vaginites bactériennes et la  vaginite à trichomonace. à ce niveau, le toubib précise que chacune de ces vaginites a sa spécificité par rapport aux signes et traitements.

La vaginite entraine un inconfort chez la femme. Elle peut également se récidiver. Et dans certains cas, la maladie peut aussi augmenter le risque d’évoluer vers les infections sexuellement transmissible (IST), notamment le VIH et à la longue entrainer les maladies inflammatoires du pelvis.  Pire, la maladie peut se compliquer et provoquer une infertilité ou des grossesses extra utérines.

Pour éviter cela, le spécialiste recommande de beaucoup miser sur la prévention. Pour ce faire, il faudra lutter contre les facteurs de risques. à en croire notre gynécologue, l’humidité locale est l’un des grands facteurs de risque. En effet, lorsque les femmes vont aux toilettes souvent elles n’ont pas le temps de s’assécher les parties génitales après avoir utilisé des solutions ou de l’eau.  Il explique que c’est ce qui fait que  ces parties vont garder de l’humidité après le port des habits. La conséquence est que cela va entrainer des microlésions au niveau des organes génitaux et favoriser ce qu’on appelle la pénétration des germes  qui va déclencher la maladie. C’est pourquoi, il préconise de bien s’assécher les parties génitales après la toilette. Il faut aussi utiliser les antiseptiques avant et après la toilette.

Le toubib déconseille par contre les douches vaginales, car le fait de nettoyer l’intérieur du vagin expose la femme à des maladies. Il précise que dans le vagin de chaque femme, il y a ce qu’on appelle des bactéries qui y vivent et la protège contre toutes sortes d’agressions. Toujours dans le cadre de la prévention, il faut éviter les partenaires multiples et surtout insister sur l’utilisation des méthodes de contraception ou de protection. Concernant le traitement, Dr Traoré dit qu’il est spécifique et dépend du germe en cause.

Le gynécologue invite surtout les femmes d’avoir recours à un agent de santé devant toutes pertes vaginales pour éviter des traitements abusifs. Et d’ajouter que toute infection génitale n’impose pas dans tous les cas  de traiter le mari ou le partenaire.

Fatoumata NAPHO

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