Le siège de la BCEAO à Bamako
La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)
veut contenir l’impact de la fièvre actuelle des prix des produits sur
notamment, les ménages et les entreprises, agents économiques déjà affectés par
les effets pervers de la Covid-19. Son Comité de politique monétaire (CPM) a
décidé, mercredi dernier, d’augmenter de 0,25% le taux sur la base duquel elle
prête l’argent aux banques commerciales.
Cela à compter d’aujourd’hui, 16
septembre 2022. Ainsi, ce taux passe de 2,25% à 2,50%. Cette mesure attendue
qui oblige les banques commerciales à vendre l’argent plus cher à leur
clientèle pourrait ne peut être suffisante au regard du niveau actuel de l’inflation
qui s’est établie à 8,1% au mois de juillet dernier.
Le principe est simple en la matière. La BCEAO augmente le
taux sur la base duquel elle prête l’argent aux banques commerciales. Celles-ci
répercutent à la clientèle (ménages et entreprises) pour préserver leur marge
en augmentant le prix de vente de l’argent (prêts notamment). Ces derniers, par
effets d’entraînement, se voient obligés de réduire leur consommation pour
préserver leur porte-monnaie.
La demande en produits baisse. Et conformément à
la loi du marché, les prix se stabilisent ou baissent lorsque l’offre des
produits est égale ou supérieure à la demande.
Statutairement, la mission principale de la BCEAO est de
lutter contre l’inflation. Cette décision fait suite à la première hausse des
taux intervenue en juin. Elle vise à ramener progressivement le taux
d’inflation (hausse des prix) dans l’intervalle cible de la Banque centrale (1%
à 3%) sur le moyen terme, confirme un communiqué rendu public mercredi par le
président de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou.
La hausse des prix qui, faut-il le souligner, est
consécutive essentiellement à la baisse de la production vivrière durant la
campagne agricole 2021/2022, aux difficultés d’approvisionnement de plusieurs
marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, à l’augmentation des
cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.
Ainsi,
les prix ont progressé de 7,0% au deuxième trimestre 2022, après 6,4% au
premier trimestre 2022. En juillet 2022, le taux d’inflation a atteint 8,1%.
Les prix devraient baisser à partir du
dernier trimestre, «avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne
vivrière 2022/2023 qui s’annoncent meilleures que la précédente», prédit la
BCEAO.
TAUX SOUS-ESTIMÉ- Ce relèvement du taux directeur de la
BCEAO était devenu inévitable, une nouvelle fois. Et ce pour au moins deux
raisons principales, tranchent des économistes. La première a trait au taux
d’inflation dans la zone Union monétaire ouest-africaine (UMOA) qui est en
moyenne de 8%.
«Au regard des réalités observées sur les marchés, beaucoup
d’analystes estiment que ce taux est largement sous-estimé. En cause, la
fiabilité des données collectées et la complétude des indicateurs de mesure»,
soutiennent-il. La seconde raison est que la Banque centrale européenne (BCE),
qui gère la monnaie ancre des francs CFA (XOF et XAF), a relevé de 0,75 ses
taux directeurs, et ce à partir du 14 septembre 2022. C’est la plus forte
hausse dans l’histoire de l’institution en deux décennies d’existence.
La mesure paraît tout de même insuffisante pour contrer les
pressions inflationnistes observées dans tous les pays de la zone Umoa, selon
des analystes. Qui invitent à s’attendre à un nouveau tour de vis pour décembre
2022. Option que l’institution communautaire semble déjà intégrée. «Au cours
des mois à venir, le Comité de politique monétaire de la BCEAO prendra, si
nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire»,
annonce-t-elle dans son communiqué.
Cette prudence est jugée réaliste au regard de la situation
économique de nos pays et du contexte international qui prévaut. En effet, la
proportion de l’inflation importée dans la situation actuelle semble importante
du fait des séquelles de la Covid-19 sur les prix à l’import, l’impact du
conflit russo-ukrainien sur le coût de l’énergie et celui de certains produits
de base et des fertilisants agricoles.
Il importe, face à une situation aussi fluctuante qu’incertaine, de miser, pour notre équilibre, le soutien à la croissance économique. Ce volet gagnerait à être érigé au même rang que la lutte contre l’inflation. Or, déplorent les experts, ce second pilier est actuellement au second plan. Ce resserrement progressif et modéré observé actuellement vise précisément à coller au plus près de l’attelage statutaire actuel.
Cheick Moctar TRAORE
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