Elle est souvent confondue avec l’agriculture intensive (ou conventionnelle) qui décrit un ensemble de pratiques culturales et non une structure d’exploitation. Les exploitations industrielles servent avant tout à sécuriser, maîtriser et maximiser l’approvisionnement en matière première végétale d’une industrie de transformation spécifique (sucre, éthanol, viande). Dans certaines régions du monde, on retrouve des exploitations industrielles sous forme de grandes exploitations appartenant à l’industrie utilisatrice de la matière première végétale qui a profité du défrichement et du déboisement pour obtenir de grandes surfaces exploitables.
Née en Europe avec la révolution industrielle, cette agriculture se présente le plus souvent sous la forme de contrats de production entre une entité industrielle donnée et un agriculteur à travers la fixation d’un cahier des charges plus ou moins précis de production concernant un engagement de volume, prix, durée, qualité et itinéraire technique défini (conventionnel, raisonné, biologique…). Il peut engager tout ou partie de la surface cultivable d’un agriculteur. On retrouve ces structures dans les grands bassins agroalimentaires européens tels que le nord de la France, le Benelux et le nord-est de l’Allemagne.
Aujourd’hui, les experts reconnaissent que l’agriculture irriguée est l’une des voies, voire la seule alternative pour booster le développement agricole au Mali. La culture du riz par l’irrigation à la goutte à goutte (le système de distribution d’eau et de nutriments le plus efficace pour les cultures en croissance) peut par exemple produire des miracles. Et cela d’autant plus que cette solution permet d’économiser d’énormes quantités d’eau douce, mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le riz est généralement cultivé en inondant le sol avant ou après la plantation avec environ 10-15 cm d’eau. Cette pratique permet d’éviter que la plante ne souffre de changements brusques de température ou d’un manque d’eau et de la protéger des mauvaises herbes. Cependant, cette pratique restée inchangée depuis 5000 ans a des conséquences d’un point de vue environnemental.
Révolutionner la culture du riz après 5000 ans! C’est le défi que Netafim veut aujourd’hui relever. L’entreprise israélienne a utilisé sa technologie pionnière, l’irrigation goutte à goutte, dans les rizières avec d’énormes avantages. Avec la même fabrication, par rapport aux rizières traditionnelles, la consommation d’eau est inférieure de plus des deux tiers, les engrais sont réduits de 30 %, l’énergie est réduite de 36 %, les émissions de gaz méthane et de peroxyde d’azote sont éliminées, puisqu’il n’est plus nécessaire d’inonder le sol. L’irrigation goutte-à-goutte dans la culture du riz a été également appliquée dans une ferme italienne, «Le Faisan», située près de Venise. Les émissions ont suffisamment diminué pour que l’entreprise obtienne la certification nécessaire pour pouvoir vendre ses crédits carbone. «Si même juste les 10 % des rizières passent à l’irrigation au goutte-à-goutte, la réduction des émissions équivaudrait à retirer de la route 40 millions de voitures», déclare Gaby Miodownik, président de l’agriculture de précision pour Netafim.
Une autre opportunité que l’irrigation au goutte-à-goutte apporte avec elle, c’est la possibilité de cultiver du riz sur des terres auparavant inadaptées. En effet, la pratique de l’inondation nécessite un terrain plat, qui est parfois nivelé au laser pour éviter la stagnation. Avec l’irrigation à la goutte à goutte, même les terres en pente peuvent être cultivées avec du riz.
COTON IRRIGUÉ EST 70 FOIS PLUS RENTABLE
En règle générale, le cotonnier a besoin d’un minimum de 500 mm d’eau entre la germination et la formation des capsules. Une grande partie du coton américain est produit dans des champs non-irrigués. Cependant, faire pousser à grande échelle des plants de coton sans disposer d’un approvisionnement artificiel en eau n’est pas chose aisée. Le problème n’est pas que le coton a besoin d’eau pour s’épanouir, mais parce qu’il a besoin d’eau à des périodes très spécifiques de son développement. Si vous choisissez de ne compter que sur la pluie, votre production est à risque et il y a des chances qu’elle fluctue d’une année sur l’autre.
Dans les zones où il n’y a pas de pluies d’hivernage appropriées, les fermiers irriguent abondamment les champs avant de les semer. Dans la plupart des cas, les cultivateurs n’irriguent pas souvent dans la période entre la semaison et la floraison. Une fois que les plantes ont fleuri, les cultivateurs commencent à irriguer plus souvent (tous les 5 à 7 jours) selon plusieurs paramètres. Cent quarante (140) jours environ après avoir planté ou 45 jours après l’apparition des capsules, celles-ci vont naturellement commencer à se fendre et à sécher.
À cette période, de nombreux fermiers arrêtent toute irrigation (ou la réduisent à 1 fois toutes les deux semaines) pour aider le coton à sécher plus facilement. Une irrigation goutte-à-goutte est couramment utilisée dans les champs de coton, mais il existe également d’autres méthodes (inondation, pivots centraux…).
POURQUOI IRRIGUER LE COTON ?
Une irrigation bien gérée permet d’obtenir un rendement plus constant d’une année à l’autre. L’irrigation protège le potentiel de rendement de la culture. Un manque de 25,4 millimètres d’eau au mauvais moment peut par exemple facilement entraîner la perte de 236,5882365 ml de semences et de 34.01943 kg de fibres. Alors que les précipitations fournissent généralement ce dont le coton a besoin au Mali, il y aura des années où l’irrigation sera la raison pour laquelle il y a une culture à récolter. Avec la hausse des coûts de production et l’effet dévastateur de la sécheresse sur le rendement, l’adoption de l’irrigation pour compléter les précipitations dans les zones humides et l’amélioration de la gestion de l’eau d’irrigation dans les zones plus sèches deviennent de plus en plus essentielles pour rester compétitif.
L’irrigation présente des avantages économiques pour le producteur en augmentant le rendement par unité de surface. Elles offrent aussi des avantages pour la société en fournissant une source constante et fiable de nourriture et de fibres. L’irrigation offre des garanties contre les mauvaises performances des cultures et/ou les mauvaises performances dues à des précipitations insuffisantes et/ou intempestives.
Abdou Karim DRAMÉ
Journaliste freelance, analyste des Enjeux et Innovations du Développement durable.
Tél. +223 68 52 03 03
Rédaction Lessor
La journée du vendredi 12 décembre 2025 marque la fin des opération de traque, de saisie et de destruction des engins artisanaux servant à la recherche de l’or dans les cours d'eau et sur leurs rives bordant les forêts, dans la Région de Bougouni. Plus d’une centaine de dragues et de machi.
Pour la 90è session du Conseil d’administration de la Banque de développement du Mali (BDM-SA), tenue samedi dernier dans ses locaux, les administrateurs ont examiné en premier lieu le budget d’investissement et d’exploitation qui permet à l’institution d’assurer la continuité de ses .
En marge de leur rencontre, les ministres de l’Économie et des Finances de la Confédération des États du Sahel (AES) venus à Bamako pour les travaux de l'assemblée consultative de la Banque confédérale d'investissement et de développement (Bcid-AES) ont été reçus, hier dans l’après-.
À la date du lundi 8 décembre, au Grand marché de Bamako, le sac de 100 kg de mil est vendu à 20.000 Fcfa contre 22.500 Fcfa avant. Le sac de 100 kg de riz Gamiyaka, cédé auparavant à 45.000 Fcfa, se négocie désormais autour de 40.000 Fcfa.
Le gouverneur de la Région de Kita, Daouda Maïga, a présidé en début de semaine une session de vulgarisation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et de son plan d’actions 2023-2027..
Ces derniers mois ont été marqués par un changement de posture des groupes armés terroristes qui ont décidé de s’attaquer aux sources d’approvisionnement du pays en produits pétroliers dans le but d’asphyxier l’économie nationale et de révolter les populations contre les autorités..