À cause de l’insécurité permanente qui y régnait depuis des années, le quartier de Sirakoro Méguétana à la périphérie sud de la Commune VI du District de Bamako était extrêmement craint des populations de la Cité des trois Caïmans. De nombreuses opérations de bandits armés s’y déroulaient souvent en plein jour au grand dam des pauvres habitants qui, dans certains cas, n’avaient que leurs yeux pour pleurer.
Face au phénomène, les autorités ont pris la mesure du
problème pour le circonscrire. Elles ont doté ce quartier d’un commissariat de
police. Le commissaire divisionnaire Fantiéné Coulibaly qui le dirige vient de
se faire entendre par l’interpellation de deux bandits de grand chemin. Ce sont
P.S et S.L, tous dans la vingtaine, appartenant à une bande de quatre malfrats
spécialisés dans le braquage à main armée des motocyclistes. Ces braqueurs sans
scrupule sont tombés entre les mains des policiers à la suite d’une attaque qui
s’est soldée par un échec. Les limiers les ont cueillis avant de les présenter
au procureur du Tribunal dont relève le secteur.
Curieusement, les deux malfrats qui ont été mis hors d’état
de nuire, selon nos sources, sont d’un genre particulier. La cause ? Loin
d’être de vulgaires chômeurs qui ont préféré verser dans la recherche du gain
facile, nos deux compères ont tous les deux un métier. Si le premier est
officiellement connu pour être un apprenti
chauffeur, le second (probable cerveau de la bande) serait un conducteur de
mototaxi qui a préféré élargir le champ de ses sources de revenus en acceptant
d’intégrer le groupe de braqueurs. Une bande particulièrement violente qui
n’hésitait pas à faire usage d’armes à feu pour déposséder les citoyens de
leurs biens. De sources policières, pratiquement, toutes les opérations leur
réussissaient jusqu’au jour où ils ont eu la malchance de croiser le chemin
d’une victime qui s’est montrée particulièrement coriace. Cette opération a
sonné le glas de ces bandits qui écumaient Sirakoro Méguétana et ses environs.
Ils ont finalement été appréhendés par les hommes du divisionnaire Fantiéné
Samaké, puis conduits au cachot.
Nous étions dans la nuit du 17 au 18 mars dernier aux
environs de 4 heures du matin. A.S, un chauffeur de mototaxi était venu déposer
un de ses clients dans le secteur appelé « la cour de Kafougouna Koné » dans le
quartier suscité. Sur le chemin du retour, alors qu’il conduisait calmement son
engin, il a été signalé par quatre
individus, conduisant également un engin du même genre que lui. A.S n’a pas
fait de problème et a freiné pour
attendre ces inconnus. Il aurait pensé avoir affaire à des conducteurs de
mototaxi comme lui. Lorsqu’ils se sont approchés de lui, un des passagers a proposé
à AS d’aller le déposer à l’auto gare de Sogoniko. Là non plus, A.S n’a posé
aucun problème. Le passager a pris place sur le siège arrière et A.S a
démarré pour prendre la direction du
lieu indiqué par ces clients nocturnes. Au même moment, les autres le suivaient
avec leur engin sans qu’il ne se doute de rien. Arrivé à un niveau, les bandits
qui avaient leur plan bien préparé en tête, se sont attaqués au chauffeur de
mototaxi.
À commencer par le passager qu’il transportait sur son siège
arrière. Pendant que le chauffeur conduisait tout calmement, celui-ci s’est
brusquement saisi de son cou pour tenter
de l’étrangler. L’homme a résisté. Dans la foulée, les autres se sont joints à
lui pour l’aider à maîtriser le conducteur. Ils l’ont menacé avec une arme et
tenté de s’emparer de sa moto. Le conducteur de mototaxi qui était
particulièrement tenace s’est défendu bec et ongles et a opposé une résistance
farouche. Durant plusieurs minutes de combat A.S s’est montré plus coriace et
s’est défendu avec son casque. Sachant qu’ils ont affaire à plus teigneux, les
malfrats ont finalement détalé en courant à pieds laissant leur engin sur
place. C’était l’occasion pour la victime de crier de toutes ses forces pour
alerter le voisinage. Presqu’au même moment, les policiers ont reçu
l’infirmation. Une équipe a été rapidement déployée pour constater les faits
sur place. Ils ont trouvé la victime visiblement essoufflée sur les lieux de
l’attaque, avant de la conduire avec les engins dans leurs locaux. La procédure
policière a été enclenchée.
Quelques jours plus tard, l’un des braqueurs qui a été
identifié comme P.S, a eu l’audace de se présenter au commissariat de police.
Il était venu, selon lui-même, récupérer
son engin saisi par les policiers lors d’un contrôle de routine dans le
secteur. L’individu a tenté de s’expliquer sur les conditions dans lesquelles
les choses se sont passées. Ainsi, il essaya de convaincre les policiers que
son engin avait été saisi par la police alors qu’il l’avait loué à un autre
conducteur de mototaxi. Le bandit venait de commettre une erreur gravissime. Le
chef de la Brigade de recherche, le commandant major de police Seydou Sanogo
dit « Paparé » a décelé dans ses propos le mensonge masqué. Cuisiné
sérieusement, le suspect qui s’était accroché à sa version a finalement craqué.
Il a été coincé sur place jusqu’à ce qu’il lâche le nom de
celui à qui il avait loué sa mototaxi. Chose qui a conduit à l’interpellation
de son complice L.S. Auditionnés durant des heures, les deux individus ont fini
par reconnaître les faits. Par la suite, les policiers ont découvert que ces
braqueurs faisaient partie d’une bande de quatre qui écumait le secteur. Ils se
retrouvaient toujours à l’autogare de Sogoniko pour préparer leurs opérations.
Les preuves étaient suffisantes pour les renvoyer devant le juge qui doit les
faire comparaître pour « braquage à main armée ».
Yaya Diakité
Rédaction Lessor
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