Nos chemins se sont croisés en juillet 2002 à sa nomination
en qualité de ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. C’était
dans le premier gouvernement de feu le président Amadou Toumani Touré et dirigé
par le Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani. De ce jour jusqu’à la fin de
sa mission en mai 2004, j’ai travaillé sous ses ordres en ma qualité de membre
du cabinet, chargé de mission à la communication. Nous avons gardé le contact même
après son départ du ministère.
Notre collaboration n’ayant pas connu de
malentendu, j’ai régulièrement téléphoné le ministre Sidibé à l’occasion des
différentes fêtes. Nos derniers échanges téléphoniques remontent au tout début
de janvier 2022. Comme d’habitude, je l’avais appelé pour lui présenter mes vœux
du nouvel An. Au décès de mon grand frère, feu le général Tiefolo Togola, son
promotionnaire de l’EMIA, j’ai été surpris de ne pas voir aux obsèques le
ministre Souleymane Yacouba Sidibé. Intrigué par cette absence, je lui ai téléphoné.
C’est là qu’il m’a expliqué qu’il était en contact permanent avec le grand frère
et qu’il avait même intervenu pour lui trouver une chambre VIP à l’hôpital du
Point G.
L’homme que la nation malienne a accompagné le dimanche 23
janvier 2022 à sa dernière demeure, se résume, selon un de ses frères d’armes
de la gendarmerie, le général Tiefing Konaté, en ces mots : « Brillant
officier, homme de vaste culture et de grande dignité. Il tenait à la justice
et à l’équité dans le service ». Nous attestons que feu le général
Souleymane Sidibé était un homme digne et simple.
Voilà un officier qui
assumait ses opinions. Bebel, comme l’appelaient affectueusement ses amis et
intimes, n’était pas quelqu’un à se dédire. Quand il prenait une décision, il
l’assumait quoi qu’il advienne. La majorité des Maliens retient certainement du
défunt l’image d’un homme avenant, en quelque sorte un « playboy »
car toujours bien habillé, costume assorti et griffé, coiffure impeccable. Le
regretté Souleymane Y. Sidibé était « soigné » dans tous ses faits et
gestes.
Un homme méthodique et méticuleux, dirait-on. à sa prise de fonction au
ministère, il a demandé à chacun de ses collaborateurs de lui décrire sa
mission. Malgré une apparence de « gentleman » voire de « mondain »,
le général Souleymane Y. Sidibé était un homme bon et un digne serviteur de l’État
qui accordait la plus haute importance à sa mission et reconnaissait la valeur
de ses collaborateurs. C’était un chef qui se souciait particulièrement des
conditions de travail de ses subordonnés. À preuve, c’est lui qui, pour la
première fois au ministère de la Sécurité, a acheté des véhicules neufs pour
les conseillers techniques et chargés de mission.
Depuis son initiative a fait
tache d’huile dans les autres départements ministériels. Mais sa décision
n’avait pas été du goût de la hiérarchie.
Homme de caractère, le ministre Sidibé l’a assumé. Caractère bien trempé,
le général Souleymane Sidibé n’était pas du genre à se rabaisser pour un poste.
Aussi, lorsqu’il quittait une fonction, point question encore pour lui
d’occuper une autre en-dessous de la précédente. Il préférait garder la maison.
Un digne citoyen : tel était l’homme.
Repose en paix, monsieur le ministre, mon Général !
Sounkalo TOGOLA
Ancien chargé de mission au MSIPC
Rédaction Lessor
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