Photo de famille des officiels et participants après la cérémonie de remise du rapport, hier à Koulouba
Le rapport annuel 2022 de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) a été remis, hier à Koulouba, au président de la Transition. Devant le colonel Assimi Goïta et des chefs d’institutions de la République dont le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, le président de l’Oclei, Dr Moumouni Guindo, a livré la quintessence de son rapport qui étale la persistance des pratiques condamnables dans notre pays. Plusieurs membres du gouvernement étaient également présents.
Les faits décrits dans le document de 127 pays sont accablants comme en a jugé le chef de l’État dans son intervention. Pour le colonel Assimi Goïta, les montants considérables décelés démontrent que le «chemin à parcourir est encore long et difficile».
En effet, au titre de la contribution à la répression sur la période 2019-2022, l’Office a transmis à la justice 23 dossiers pour 23,855 milliards de Fcfa, soit en moyenne plus d’un milliard de Fcfa par dossier. Dans ces dossiers, qui concernent 23 personnes, les enquêtes ont identifié 503 biens immobiliers présumés illicitement acquis, repartis comme suit : 124 maisons d’habitation, 29 bâtiments commerciaux ou professionnels, 285 parcelles et 65 concessions rurales totalisant 181 hectares.
Le montant total des fonds, présumés illicites identifiés sur les comptes bancaires de ces personnes, s’élève à 21,335 milliards de Fcfa alors que, dans la même période, leurs revenus légitimes s’élèvent à 1,106 milliard de Fcfa. Les personnes concernées proviennent de différentes couches socioprofessionnelles : gouvernement, élus, administration générale, administrations financières, justice, armée, affaires étrangères, établissements publics, etc.
D’autres actions de niveau opérationnel menées par l’Office portent sur les déclarations de biens et la prévention. À la date du 31 décembre 2022, il a exploité 2.842 déclarations de biens. Cependant, Dr Moumouni Guindo a déploré une baisse drastique du nombre des déclarations de biens déposées à la Cour suprême.
En plus de ces actions, la structure a également commandité deux études et fait une analyse des subventions accordées aux établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel. Cette analyse, faite en 2022, a porté sur les subventions accordées par l’état à ces établissements dans la période de 2017 à 2021. Il en est ressorti que l’État verse, chaque année, en moyenne la somme de 49,600 milliards de Fcfa aux écoles privées. Avec ce montant, selon le président de l’Oclei, l’État peut construire et faire fonctionner annuellement 80 nouveaux lycées.
En outre, l’Office a constaté que plus de 1.000 écoles fonctionnent avec des arrêtés présumés faux. D’où la nécessité de procéder à un contrôle administratif systématique des actes de création et d’ouverture des établissements privés de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel sur l’ensemble du territoire. Mieux, Dr Moumouni Guindo a invité les autorités à traduire en justice les auteurs, coauteurs et complices de la production et de l’utilisation des arrêtés présumés faux.
Ces résultats de l’Oclei sont «forts appréciables », a jugé le chef de l’État qui accorde une attention particulière à la lutte contre l’enrichissement illicite en raison des conséquences regrettables de ce fléau sur le bon fonctionnement de nos institutions. Son engagement à venir au bout de ce phénomène répond à une exigence collective exprimée par les Maliens lors des Assises nationales de la refondation. Aussi, le colonel Assimi Goïta reste-t-il convaincu que l’instauration d’une gouvernance vertueuse, telle qu’elle est décrite dans le plan d’action du gouvernement, passera par la promotion d’une vision de rupture et d’exemplarité dans la gestion des affaires publiques.
Elle sera également bâtie sur la lutte contre l’enrichissement illicite, la corruption, les détournements des biens publics et surtout l’impunité qui est le «principal facteur d’extension de ces vices dans notre pays», a-t-il déclaré. Et de saluer l’adoption de la nouvelle Constitution et celle de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et la création de l’Agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis qui témoignent éloquemment l’engagement des autorités.
Le chef de la Transition a dit avoir noté avec attention les préoccupations exprimées par le président de l’Oclei, notamment celles relatives à la baisse continue des déclarations de biens et aux difficultés d’accès à certains documents officiels.
Issa DEMBELE
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