#Mali : Transport urbain à Diéma : La solution Telimani arrive !

La population locale est de plus en plus séduite par ce moyen de transport rapide et moins coûteux

Publié jeudi 18 janvier 2024 à 07:35
#Mali : Transport urbain à Diéma : La solution Telimani arrive !

Un conducteur de moto-taxi dans la circulation

 

Dans la ville de Diéma, les moyens de transport urbain se limitaient aux seules motos-taxis. Ces engins à deux roues rallient quotidiennement le Razel à l’intérieur de la ville et inversement, tout en sillonnant souvent les villages périphériques. Depuis quelques jours, on constate la présence de deux autres motos-taxis communément appelées «Telimani». Leur point de stationnement se trouve au Razel, une zone commerciale, faut-il le rappeler,  située à l’intersection des routes internationales Bamako-Diéma pour rallier Dakar au Sénégal et Diéma-Nioro-Nouackchott (Mauritanie).

Telimani, une moto généralement de fabrication indienne, est surtout sollicitée à cause de sa rapidité et son moindre coût de transport. Aujourd’hui, certains conducteurs de ces engins à deux roues font l’objet de critiques acerbes. Ils sont pointés du doigt pour leur indiscipline  dans la circulation, surtout pour le non respect du code de la route. Les conducteurs de motos-taxis roulent à tombeau ouvert et provoquent souvent des accidents mortels.

Oumar Diarra, employé de commerce, avoue que Telimani convient mieux pour effectuer une commission urgente parce qu’emprunter un taxi nécessite de faire souvent des acrobaties. Il trouve que Telimani est d’utilité publique, surtout dans une localité où les moyens de transport sont limités. Kadiatou Traoré accepte de verser son avis dans le débat. La ménagère explique aussi que pendant l’hivernage, on n’est pas à couvert sur une moto-taxi.

Ces dernières années,  le nombre de Telimani ne cesse d’augmenter dans la capitale et dans d’autres villes du pays. Le phénomène est récent à Diéma et notre équipe de reportage s’y est intéressé. Hamet Konté, conducteur de Telimani est âgé de 32 ans. Ce père de cinq enfants n’a pas voulu migrer vers d’autres pays à partir des eaux de la Méditerranée. Il est conscient du péril encouru par ceux qui tentent cette aventure. Il explique être simplement un soutien de famille, notamment de ses deux parents aussi. Il dessert avec sa moto flambant neuf la ville et environs et rallie même souvent Nioro. Pour lui, c’est un business intéressant puisque il se retrouve souvent avec une recette journalière de 4.000 à  5.000 Fcfa. Hamet regrette le mauvais état des artères de la ville qui ne sont pas bitumées. Elles sont aussi couvertes de sable.

À ce propos, Mahamadou Sidibé du syndicat de transport conseille simplement aux conducteurs de Telimani de rouler avec prudence, mais surtout de veiller à l’entretien de leurs engins, en faisant régulièrement la vidange en fonction du kilométrage. Samba Traoré,  vendeur ambulant de thé, apprécie Telimani, mais sous réserve. L’homme propose que le secteur soit plus réglementé afin d’éviter des accidents liés surtout à la mauvaise conduite. Issa Doumbia avait préalablement le complexe de monter sur une moto-taxi. Cet autochtone y fait désormais recours au Telimani chaque fois qu’il  rentre du  voyage, pour rejoindre sa famille.

 

RÉDUIRE LE TEMPS D’ATTENTE-C’est avec enthousiasme que Salimata Konaté, vendeuse de têtes de mouton et de galettes, a appris l’arrivée des Telimani dans la ville. Elle trouve que ce moyen de transport lui a facilité ses déplacements surtout tôt le matin quand elle doit rejoindre la place  où elle officie. Elle constate que sa clientèle, notamment les ouvriers en profitent aussi clairement puisque ça réduit le temps d’attente.

Oumar Niafo, chef du service local de la jeunesse et des sports et point focal de l’Apej, salue les propriétaires de motos-taxis pour leur bonne initiative. D’abord, ça permet de résorber en partie le chômage des jeunes dans le Cercle de Diéma, mais  diminue aussi la fuite des bras valides. Or, ce phénomène était en train de s’intensifier dans la localité, nonobstant les mesures  d’accompagnement de l’État et de ses partenaires pour endiguer le fléau. Lui également conseille les conducteurs de Telimani à éviter les excès de vitesse, mais surtout à ne pas fréquenter certaines localités où règne l’insécurité. Cela pour ne pas être victimes de braquage ou du banditisme.

Mamoudou Konté envisage se procurer un Telimani qu’il juge rapide et moins encombrant. Surtout, ajoute l’homme, si un parent,  un ami ou un proche rentre tardivement du voyage, le Razel étant loin de la ville... Aussi pour ses courses personnelles. Le chef de village de Diéma, Fousseiny Sissoko trouve aussi que c’est une bonne chose. Il apprécie certes la rapidité de ces engins à deux roues, mais souhaite que les choses se fassent dans les règles de l’art. Et de dire que  la présence des Telimani  nous arrange beaucoup. «J’encourage ce genre d’initiative qui permet de booster le secteur du transport dans notre milieu», dit-il.

Une femme qui a requis l’anonymat explique emprunter rarement une moto-taxi du fait de la jalousie de son conjoint.  Elle trouve que c’est une jalousie excessive qui frôle le ridicule. Moussa T. Konaté, deuxième adjoint au maire de la Commune rurale de Sansankidé, est obligé d’emprunter la moto d’un ami lorsqu’il  arrive au Razel pour ses courses.

Mais avec la présence des Telimani, il sera plus à l’aise dans ses courses. L’élu recommande que les conducteurs d’engins, à défaut de passer par une auto-école, parviennent à maîtriser les techniques de conduite. En définitive, l’état et ses partenaires doivent réorienter plus de soutiens à l’endroit des femmes et des jeunes afin de mettre un frein à la migration. Un phénomène qui vide quotidiennement les  villages et hameaux de leurs habitants.

Ouka BA/Amap-Dièma

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