Les données de l’Enquête nationale
nutritionnelle anthropométrique et de mortalité rétrospective suivant la méthodologie
(SMART) 2021 (trimestre 4) et de l’analyse de la sévérité de la malnutrition
aiguë chez les personnes vulnérables sont implacables. 10% des enfants de moins
5 ans sont affectés par la malnutrition aiguë. Et 1 enfant sur 10 souffre de
maigreur. Ces statistiques rappellent l’urgence d’agir pour circonscrire le phénomène
et sensibiliser les parties prenantes sur l’évaluation de la situation
nutritionnelle.
C’est dans ce cadre que la ministre de la Santé
et de Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a présidé, vendredi dernier
à Bamako, la clôture de l’atelier de plaidoyer de nutrition, en présence de
représentants des partenaires techniques et financiers, notamment la représentante
du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Sylvie Fouet.
Celle-ci a expliqué que 309.824 enfants
souffrent d’une forme sévère de malnutrition et tous ont besoin d’une prise en
charge. Sylvie Fouet a aussi souligné que la malnutrition a des conséquences
graves sur la santé des enfants, leur développement cognitif, leur capacité
d’apprentissage ou à participer au développement économique de leurs familles,
de leurs communautés voire de leurs pays. Et de rappeler qu’un enfant affecté
par la malnutrition aujourd’hui est un adulte moins productif demain.
Pour sa part, la ministre en charge de la Santé
a indiqué que la situation nutritionnelle dans notre pays est assez préoccupante
depuis une décennie. Pour elle, cette situation est liée, d’une part, au réchauffement
climatique avec une pluviométrie insuffisante et délocalisée qui impacte la
productivité agricole et donc la sécurité alimentaire et, d’autre part, au
contexte sécuritaire avec son cortège de populations déplacées des zones de
production.
à ce titre, les autorités ne ménagent aucun
effort pour juguler cette crise silencieuse qu’est la sous nutrition, a assuré
Mme la ministre. Ainsi, avec l’appui des partenaires, le pays s’est doté d’une
politique nationale de nutrition et d’un plan multisectoriel de lutte contre la
malnutrition avec les organes afférents et le plan de communication nécessaire,
a-t-elle déclaré, avant de dire que «nous devons renforcer toutes les activités
de prévention de la malnutrition à travers la mise en place des plateformes
communautaires». Selon elle, il est clair qu’une enfance sans malnutrition est
le socle du développement du Mali Kura.
Quant à la sous-directrice de nutrition, Adama
Balla Coulibaly, elle a indiqué que le nombre de personnes dans le besoin est
en augmentation tout comme les besoins financiers pour y apporter les réponses.
à l’en croire, les ressources apportées par les bailleurs de fonds en 2021 étaient
très importantes mais pas assez pour répondre aux besoins vitaux des plus vulnérables.
«Si la nutrition n’est pas financée, la situation va devenir pire», a-t-elle prévenu, avant de relever que par exemple la prise en charge nutritionnelle de plus de 300.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sera interrompue. Or un enfant malnutri a 11 fois plus de risque de mourir qu’un enfant bien nourri. Enfin, elle a conseillé de renforcer dans l’immédiat la couverture et la qualité de la prise en charge de la malnutrition aigüe pour réduire dans l’urgence l’effectif des enfants, mais aussi des femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aigüe. Elle a invité à s’inscrire dans le plaidoyer pour accroitre le financement domestique de la nutrition.
Maïmouna SOW
Rédaction Lessor
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