L’Essor : Vous avez organisé avec succès les Assises nationales de la refondation. Le rapport final a été remis au chef de l’État et au Premier ministre. Aujourd’hui, quels sont les sentiments qui vous animent ?
Mamadou Hachim Koumaré : C’est d’abord un sentiment de reconnaissance aux autorités qui nous ont demandé de conduire ces Assises. Ma deuxième reconnaissance, c’est au peuple malien pour avoir accepté de participer massivement et avec engouement à ces Assises pour venir s’exprimer librement sur tous les sujets de développement et de la vie de la nation.
Pour nous, ce n’était pas pour nous faire une satisfaction mais de faire en sorte que le peuple soit satisfait. Et nous avons vu la satisfaction du peuple malien à travers le mouvement d’ampleur du 14 janvier dernier. C’est la récompense que nous avons eue et cela nous agrée et nous comble.
L’Essor : Les recommandations des Assises ont été consignées dans un rapport salué unanimement. Quelles ont été vos recettes pour parvenir à ce résultat ?
Mamadou Hachim Koumaré : Nous avons eu la recette suivante. Nous avons fait les Assises au niveau des communes, de la base. Toutes les recommandations des communes sont remontées au niveau des cercles sans changement. Au niveau des cercles, les participants s’en sont appropriés et ont ajouté d’autres recommandations que nous n’avons pas modifiées.
Au niveau des cercles, nous sommes venus au niveau des régions, des déplacés et des zones où il y a les réfugiés. Ensuite, c’est venu aux lieux de concentration des Maliens de l’extérieur avant de venir au niveau national.
On a fait une approche pyramidale du bas vers le haut. Au niveau national, nous avons fait venir plus de 50% de ceux qui étaient à la base. C’est cela la légitimité de ce que nous avons fait et c’est aussi l’une des recettes principales.
L’Essor : Aujourd’hui, on peut dire que le Panel des hautes personnalités et la commission nationale d’organisation ont accompli leurs missions. Est-ce que vous aurez un rôle à jouer pour la suite du processus ?
Mamadou Hachim Koumaré : Il y a le comité de suivi qui va être mis en place. Et c’est ce comité qui va travailler avec le gouvernement pour la mise en œuvre des recommandations.
Les membres du Panel des hautes personnalités et de la Commission nationale d’organisation sont là pour tout autre usage afin d’apporter un appui. Mais déjà, avec ce que nous avons fait, nous avons terminé notre mission au moment où nous avons remis le rapport final aux différentes instances.
L’Essor : Avec ces Assises, on peut dire que le Mali franchit une nouvelle ère de son Histoire. Selon vous, la mise en œuvre des recommandations des ANR peut prendre combien de temps ?
Mamadou Hachim Koumaré : Il y a des recommandations qui sont de court, moyen et long termes. Les recommandations à court terme peuvent s’appliquer dès maintenant. Mais pour le tout, c’est un processus assez long. C’est pourquoi, certains n’ont pas compris la période que les participants ont demandé qui est de 6 mois à 5 ans.
C’est la période qu’on souhaiterait pour qu’il y ait une base de la refondation. Ce n’est pas la Transition en tant que telle. En moins de 6 mois, on peut faire certaines choses. Si on regarde de près les recommandations, on doit pouvoir les prioriser pour voir ce qui peut être fait à court terme et ce qui peut prendre beaucoup de temps. Mais, c’est la base de la refondation et du développement futur du Mali qui sont en jeu.
L’Essor : Un mot à l’adresse de nos compatriotes qui n’ont pas participé à ces Assises ?
Mamadou Hachim Koumaré : Quiconque voudrait diriger les affaires futures du pays, je lui conseille de s’inspirer de ce qui est dans les Assises. Au lieu d’aller faire d’autres réflexions, la plus grande partie des réflexions sur la refondation du Mali est déjà là.
À tous ceux qui n’ont pas pu prendre le train des Assises, je leur dirai qu’ils ont beaucoup d’éléments à prendre dans les recommandations des Assises. Je suis sûr qu’ils comprendront que c’est la base du développement de notre pays.
Propos recueillis par
D. D.
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