Durant le Ramadan, beaucoup d’âmes charitables aident ceux à
qui la vie n’a pas fait de cadeau. Dans notre pays, ce mois béni est l’occasion
pour nombre d’organisations non gouvernementales (ONG), associations
caritatives ou personnes de bonne volonté
de venir en aide aux personnes démunies parmi les déplacés de guerre ou de
conflit.
Notre équipe de reportage s’est rendue lundi sur le site des
déplacés de Faladiè Garbal pour s’enquérir des conditions de vie de ces
compatriotes qui se sont retrouvés dans la capitale à cause de la situation sécuritaire
difficile dans leurs localités d’origine.
Arrivés sur le site aux environs de 11 heures, nous sommes
accueillis par le vieux Amma Diallo, chef des déplacés internes de Faladiè
Garbal. Lors de notre dernier passage en juillet 2022, il nous avait confié
ceci : «C’est durant le mois de Ramadan que nous recevons plus de dons». Alors nous avons jugé nécessaire
de venir faire le constat cette année.
Mais la première chose qui nous a frappés sur le site, c’est
l’insalubrité que nous dénonçions dans notre article de juillet 2022.
Visiblement rien n’a changé. Il y a toujours des tas d’immondices éparpillées ça
et là. L’endroit est infesté de mouches et moustiques porteurs de maladies
graves comme le paludisme, la diarrhée.
Allongé sur une chaise, le vieux Amma nous reçoit sous son hangar. À la question de savoir si le site a reçu suffisamment de dons depuis le début du Ramadan, il explique que tel n’est pas encore le cas. «Les dons arrivent en retard chez nous», confie notre interlocuteur.
Tièmoko Traoré, responsable de la gestion des personnes déplacées
internes de Bamako et environs, le confirme. D’après lui, la conjoncture
actuelle fait que les dons sont rares sur le site des déplacés de Faladiè
Garbal.
Cependant, ces personnes en situation difficile ne perdent
pas espoir. À en croire nos interlocuteurs, les donateurs ne se manifestent très
souvent qu’à quelques jours de la fin du Ramadan. Mais Tièmoko Traoré fait
savoir que Secours islamique France a déjà donné des coupons alimentaires d’une
valeur de 80.000 Fcfa par foyer bénéficiaire sur les sites de déplacés de
Garantiguibougou et de Sogoniko. D’autres donateurs ont choisi une boutique où
chaque bénéficiaire peut acquérir des articles de son choix jusqu’à hauteur de
80.000 Fcfa.
Le vieux Amma déplore le fait que les dons arrivent au
compte-gouttes au cours de l’année. «Par exemple, nous avons 335 foyers
officiels pour seulement 10 sacs de riz. Ce n’est pas suffisant», fait
remarquer le chef des déplacés internes de Faladiè Garbal.
La situation alimentaire des déplacés est aussi préoccupante
sur le site de Faladiè Garbal que celui du Centre Mabilé de Sogoniko, où nous avons
trouvé certains agents de l’organisation médicale humanitaire Alima sur place.
Ces derniers indiquent avoir recensé 19 enfants atteints de malnutrition dont
la moitié se trouve sur le site de
Faladiè. «Ce nombre est trop élevé pour des gens qui vivent à Bamako»,
estiment-ils.
Depuis notre dernier passage, nous constatons que la
situation globale des déplacés reste toujours précaire. La majorité des femmes
et certains enfants vivent en ramassant les ordures. «L’insalubrité ne nous dérange
pas. Nous ne craignons plus les maladies qui peuvent en découler car nous
sommes habitués à cela. Ce sont plutôt les questions d’eau et de nourriture qui
nous préoccupent le plus», confesse le chef des déplacés internes de Faladiè
Garbal.
L’électricité et l’eau potable constituent un luxe pour ces déplacés. Le vieux Amma Diallo confie que certaines personnes leur vendent de l’eau parfois à 50, 75 ou 100 Fcfa le bidon de 25 litres. Toutefois, Tièmôkô Traoré assure que le problème d’eau sera bientôt résolu grâce à l’ONG Solidarités international qui a initié un projet pour le site de déplacés de Faladiè.
Jessica K. DEMBELE
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