Ce serviteur infatigable de la Nation et homme de devoir a consacré sa vie au service de l’éducation dans la Venise malienne et au bien-être des jeunes. Sa disparition a été ressentie comme une tragédie par la région et le Mali. La Nation reconnaissante lui a rendu un dernier hommage dimanche dernier lors de ses obsèques à son domicile à Sévaré.
Ses funérailles étaient présidées par le gouverneur de Mopti, le Général de brigade Abass Dembélé. C’était en présence du directeur national de l’enseignement fondamental et représentant du ministre chargé de l’Éducation, Youssouf Harber Touré. Mais aussi des membres de sa famille et une foule d’amis et de proches.
Daouda Doumbia naquit en 14 février 1975 à M’piebougou, dans le Cercle de Kati (Région de Koulikoro) où il a débuté sa scolarité. Après de brillantes études fondamentales et secondaires à Kati et Ouélessébougou, il intégrera la Faculté des sciences et techniques (FAST), avant de poursuivre en 2002 ses études à l’École normale supérieure de Bamako (nouvelle formule) en spécialité biologie.
Après un brillant cursus scolaire et son admission à la Fonction publique, il a entamé une carrière d’enseignant à l’Institut de formation des maîtres (IFM-YAB) de Sévaré comme professeur des sciences de la vie et de la terre (SVT). Son engagement et son professionnalisme lui ont valu très vite le poste de directeur adjoint de l’Académie d’enseignement de Mopti de 2016-2019, puis directeur de l’Académie d’enseignement de Mopti de 2019 à son décès.
Au cours de ses funérailles, de nombreux témoignages ont été faits sur les qualités humaines et professionnelles du défunt. Le directeur national de l’enseignement fondamental, la voix étreinte par l’émotion, dira ceci : «C’est une perte immense et il est difficile de trouver des mots pour exprimer son ampleur.» Selon lui, Daouda Doumbia était un homme de grande valeur, un leader dévoué et un éducateur passionné qui a consacré sa vie à la formation des jeunes esprits et au développement d’un système éducatif solide et inclusif.
Et de renchérir que le défunt a aussi incarné, au fil des années, des valeurs d’excellence, d’équité, de solidarité et d’engagement. Pour Daouda, l’éducation était non seulement une vocation, mais aussi une véritable mission, a-t-il témoigné. Son parcours remarquable jalonné de succès et d’innovation à permis l’instauration de programmes novateurs pour soutenir les élèves, former des enseignants et renforcer les partenariats entre les familles et les établissements scolaires a indiqué le représentant du ministre.
C’était simplement un homme de cœur, un être entier avec une écoute attentive. Youssouf Harber Touré a présenté les condoléances les plus émues à la famille du défunt, tout en espérant que son héritage, sa passion, son dévouement et sa résilience continueront d’inspirer chacun de nous dans notre mission d’éduquer et d’accompagner les jeunes.
Dans son oraison funèbre, le directeur de cabinet du gouverneur, Mamadou Seydou Diarra, a retracé la vie professionnelle exemplaire du grand commis de l’éducation aux parcours et aux qualités humaines appréciables, toujours égal à lui-même. Pour lui, Daouda Doumbia a entièrement accompli sa part de mission et avec brio, honneur et dignité. Ce qui lui a valu la distinction de chevalier de l’Ordre national. Mopti et la Nation entière pleurent un cadre émérite et engagé et un patriote convaincu. Il a exprimé la profonde compassion, des autorités de la Transition en y associant la communauté éducative.
Après la prière mortuaire conduite par l’imam de Sévaré, Hamidou Tangara, la foule de parents, amis et collaborateurs a conduit la dépouille à sa dernière demeure au cimetière de Wallirdi/Sévaré où il repose éternellement. Daouda Doumbia laisse derrière lui 2 épouses, des enfants et la grande famille de l’éducation éplorés.
Dramane COULIBALY / Amap - Mopti
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