La commission mixte de concertation, État/partenaires
techniques et financiers de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) a
tenu mardi dernier, dans un hôtel de la place, la 1ère rencontre statutaire
ordinaire au titre de l’année 2022. L’ouverture des travaux était présidée par
le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed. C’était
en présence de la cheffe du binôme SAN, Sally Haydock.
À l’instar des autres années, cette session statutaire
consacrée à la préparation du Conseil national de sécurité alimentaire et de
nutrition, s’est penchée sur les activités annuelles de sécurité alimentaire et
de nutrition. Un consensus a été trouvé entre parties prenantes autour de leur
mise en œuvre.
Au cours des travaux, les participants ont apprécié les résultats
de l’évaluation provisoire de la situation alimentaire faite par le Système
d’alerte précoce (Sap), à travers le Cadre harmonisé à l’issue de la
campagne agricole 2021-2022, le bilan du Plan national de réponse à l’insécurité
alimentaire pour 2021, le projet de Plan national de réponse (PNR) et de son
Plan d’opération (PO) pour 2022.
La session a servi de cadre d’évaluation du
gap des besoins financiers pour l’exercice 2022 et la présentation d’un plan détaillé
de mise en œuvre de la Réponse de African Risk Capacy (une nouveauté dans le
PNR).
Selon la cheffe du binôme SAN, le conflit dans notre pays a
entraîné le déplacement de plus de 400.000 personnes et impacté négativement
les moyens de production des populations : accès réduit aux champs, vols
de bétail, etc. Les analyses satellitaires de 2019, 2020 et 2021 montrent
une corrélation entre des dynamiques de réduction des surfaces cultivables par
rapport à 2016-2017 et l’expansion de l’insécurité en particulier dans certaines
zones du pays. Ainsi, la Région de Mopti est la plus touchée en 2021 avec près
d’un quart (23%) de ses localités qui ont subi une diminution de surfaces
agricoles cultivées, a souligné Sally Haydock.
Elle a rappelé que la campagne agricole 2021-2022 a été
marquée par des épisodes de sécheresse qui ont affecté près de trois millions
de personnes. Ces différents chocs ont fortement aggravé le niveau de l’insécurité
alimentaire, avec un nombre élevé de populations en insécurité alimentaire aiguë,
dépassant ceux de 2013/2014 au début de la crise malienne. Si une réponse
vigoureuse n’est pas apportée immédiatement, le nombre de personnes en insécurité
alimentaire aiguë et ayant besoin d’une assistance d’urgence dépasserait 1,8
million de personnes à la prochaine période de soudure (juin-juillet-août
2022), alerte Mme Sally Haydock. La malnutrition augmenterait davantage mettant
la vie des Maliens et Maliennes en danger, a-t-elle prévenu.
L’ampleur des besoins et la nécessité d’une réponse à la
soudure précoce, recommandent de mutualiser les efforts de l’ensemble des
acteurs du secteur. Sally Haydock a remercié les plus hautes autorités du Mali
pour l’attention particulière accordée aux questions de sécurité alimentaire et
nutritionnelle, en dépit des défis auxquels le pays fait face. Elle a rassuré
du soutien des partenaires techniques et financiers du Mali à la lutte du
gouvernement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, le ministre commissaire a précisé que le PO et
le PNR 2021 se sont déroulés dans un contexte rendu complexe sur le plan
alimentaire et nutritionnel, du fait de la superposition de plusieurs facteurs
contributifs à l’insécurité alimentaire. Redouwane Ag Mohamed a cité notamment,
l’effet négatif de la pandémie de Covid-19, l’amplification de la crise sécuritaire
qui a beaucoup pesé sur les résultats de la campagne agricole.
Selon lui, malgré cette situation de crises exacerbées, la
mise en œuvre du PO et du PNR 2021 a enregistré des résultats tangibles
relativement aux objectifs de départ. Il a souligné que la campagne agricole
2021-2022 a été jugée mitigée sur le plan agro-sylvo-pastoral, variant de
moyenne à très médiocre dans l’ensemble. Selon l’évaluation provisoire du
Système d’alerte précoce, à travers le Cadre harmonisé, 1.841.067 de personnes
sont dans le besoin d’être assistées sur le plan alimentaire et nutritionnelle,
2.997.103 sont dans la nécessité d’être soutenues pour la restauration de leur
capital productif, à partir d’activités d’appui dans le domaine de
l’agriculture, du maraîchage, de l’élevage, de la pêche, de la restauration des
actifs productifs et des activités génératrices de revenus.
Ce volume exceptionnel de réponses accrues, au titre cette année, nécessite la mobilisation de 64.000 tonnes de céréales pour l’État. Le ministre commissaire à la sécurité alimentaire dira qu’une réflexion commune doit aboutir à des solutions innovantes. Afin, selon lui, de parvenir à combler le gap estimé à 12,454 milliards de Fcfa. Le ministre Redouwane Ag Mohamed a remercié les partenaires du Dispositif national de sécurité alimentaire et l’ensemble des pays et organisations amis, qui soutiennent le Mali dans sa lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Rédaction Lessor
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