Un enfant qui fait pleurer toute une assistance : c’est
ce qui s’est produit samedi à l’école internationale bilingue La Perruche lors
de la 12è édition du tournoi inter scolaires d’escrime.
En plein combat, Domé
Ouologuem, un jeune combattant s’est effondré en larmes, tout simplement parce
qu’il sentait sa défaite inéluctable en finale, face à son adversaire, Youssouf
Thiam.
Les larmes de Domé Ouologuem ont provoqué une grande émotion dans
l’assistance, notamment chez les officiels, en tête Mme Touré, la directrice
générale de l’école La Perruche, le
commandant Garibou Sagara, vice-président de la Fédération malienne d’escrime
(FME) et les parents d’élèves, venus nombreux pour encourager les mômes.
Maître
Abdoul Kafar Kané a dû arrêter la finale pendant quelques minutes, le temps
pour quelques officiels de venir sur la piste remonter le moral de Domé
Ouologuem et le convaincre à reprendre la partie.
Mais le ressort était cassé
et c’est en larmes et en sanglots que l’élève de l’école Les écrivains,
plusieurs fois vainqueur de la compétition, poursuivra le combat pour
finalement s’incliner 10-4.
«Les enfants sont comme ça, ils n’aiment pas la
défaite», a confié un responsable de la FME qui rendait ainsi hommage à Domé
Ouloguem.
La troisième place du tournoi est revenue à Affo Emmanuel de l’école
Les écrivains et Tidiani Traoré de l’école La Perruche.
Chez les filles Fanta Sidibé de l’école Les écrivains s’est
hissée sur la plus haute marche du podium, en dominant sa camarade de classe,
Kélissa Haïdara 10-8.
La médaille de bronze qui récompense les deux troisièmes
a été remportée par Assa Kassé et Théra Naomi Jacob (école les écrivains).
Les
deux vainqueurs du tournoi, les finalistes et les athlètes classés troisièmes
ont reçu, chacun, des cadeaux composés de sacs d’écolier et de tee-shirts.
Dans
son allocution de clôture, la directrice de l’école La Perruche a exprimé sa
joie et son bonheur d’avoir abrité la compétition, indiquant que depuis sa
création en 2009, l’établissement a réservé une place importante aux activités
sportives et culturelles.
«Youssouf Thiam, le champion 2021 de ce tournoi est
issu de notre école.
Le tournoi inter scolaires d’escrime est une belle
opportunité pour mettre en valeur nos jeunes champions.
L’escrime est une
discipline qui répond aux objectifs de notre programme et peut être un support
à l’enseignement de l’éducation physique et sportive de l’école», s’est
félicitée Mme Touré, avant de renchérir : «L’escrime à l’école répond aux
enjeux de formation du socle commun, en permettant à tous les élèves, filles et
garçons, ensemble et à égalité, à fortiori les plus éloignés de la pratique
physique et sportive de construire cinq compétences : Développer sa
motricité et apprendre à s’exprimer en utilisant son corps, s’approprier par la
pratique physique et sportive, des méthodes et des outils, partager des règles,
assumer des rôles et des responsabilités, apprendre à entretenir sa santé par
une activité physique régulière et s’approprier une culture physique sportive
et artistique».
Auparavant, Mme Touré avait demandé à l’assistance d’observer
une minute de silence à la mémoire des militaires tombés au champ d’honneur et
de toutes les victimes civiles de la guerre.
Au nom du monde l’escrime nationale, le premier
vice-président de la FME a témoigné sa reconnaissance et sa gratitude à la
direction de l’école La Perruche d’avoir accepté de parrainer l’édition 2022 du
tournoi inter scolaires, faisant une mention au personnel de l’établissement
pour sa grande mobilisation.
«L’escrime est un sport qui éveille la conscience
de l’apprenant et suscite en lui le courage et la persévérance. Aussi, la
discipline permet-elle de lutter contre la timidité et la paresse», a expliqué
le commandant Garibou Sagara.
L’un des temps forts de l’événement a été la
chorégraphie des jeunes filles de l’école La Perruche, une séquence qui fait
esquisser des pas de danse à certains spectateurs.
Boubacar KANTE
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