Cancers du sein et du col de l’utérus : Le Club Seko invite les femmes à se faire dépister

«J’avais des lésions précancéreuses depuis l’adolescence. C’est après deux maternités que j’ai su que j’avais le cancer du sein. Cela a abouti à l’amputation d’un de mes seins».

Publié mardi 15 novembre 2022 à 06:57
Cancers du sein et du col de l’utérus : Le Club Seko invite les femmes à se faire dépister

L’ambition était de collecter 200 poches de sang

 

Ces propos sont de Fatoumata Traoré, une victime du cancer du sein. La quadragénaire dit avoir perdu son foyer conjugal à cause de cette maladie. Depuis, elle a décidé de s’engager à visage découvert dans toutes les luttes visant à amener les femmes à croire aux dangers liés au cancer du sein et à accepter de se faire dépister.

Fatoumata Traoré intervenait à la faveur de la première édition de la Journée «Redonner l’espoir et le sourire (Reso)». Lancée jeudi dernier au terrain de football de Magnambougou en Commune VI du District de Bamako, elle a été organisée par le Club des cœurs en or dénommé Seko (terme en bamanankan) qui dit avoir décidé, en l’initiant, de sauver des vies humaines à travers le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus ainsi que par le don de sang.


Le lancement a enregistré la présence de la présidente du Club, Safiatou Sidibé, et du directeur technique du Centre de santé communautaire de Magnambougou (Cscom), Dr Mamadou Ballo. La Journée a regroupé plusieurs femmes des quartiers de Bamako.  

Cette activité a permis d’informer et sensibiliser les participants sur ces deux tumeurs. Elle a également servi à inciter la population à faire sienne la pratique du don volontaire de sang.

À ce propos, la présidente du mouvement dira que la Journée vise à rassurer les femmes des quartiers périphériques sur l’existence de ces maladies.


Selon Safiatou Sidibé, le dépistage surtout rapide peut permettre de les éradiquer au Mali. «Cette recherche ne prend au maximum que cinq minutes et est gratuite dans les centres de santé du Mali», a-t-elle lancé. Ajoutant que son Club va aider les personnes qui ont été déclarées positives aux cancers du sein et du col l’utérus dans les démarches d’accès aux soins, elle a souligné que l’ambition était de collecter 200 poches de sang.

Pour sa part, Mohamed Yaya Djiré, gynécologue obstétricien, a souligné que ces deux cancers sont les plus fréquents dans notre pays et chez la femme.

 Selon les statistiques, a-t-il indiqué, le Mali enregistre en moyenne plus de 2.000 nouveaux cas de cancers du sein chaque année contre environ 1.400 pour celui du col de l’utérus. Le praticien a précisé que suite à ces deux pathologies 2.000 femmes décèdent chaque année.

Cette campagne permettra de détecter les lésions précancéreuses c’est-à-dire des maladies qui peuvent se transformer en cancer au bout de 10 à 15 ans d’évolution, a expliqué Mohamed Yaya Djiré. Le gynécologue obstétricien a invité toutes les femmes en âge de procréer à se faire dépister chaque année.

Le cancer du sein, a-t-il indiqué, commence par une petite boule. «On va suivre les quelques cas positifs détectés. Les lésions précancéreuses seront traitées en un à deux mois pour qu’ils guérissent», a assuré le spécialiste.

De son côté, le directeur technique du Cscom de Magnambougou a salué l’initiative de la collecte de sang qui, dira-t-il, contribuera  à sauver des vies féminines lors des accouchements et en cette période de crise sécuritaire.


Mohamed DIAWARA

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