La valorisation de la médecine traditionnelle dans notre pays connaît de réelles avancées. Le 16 juin dernier, des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles ont été adoptés.
Dans le cadre de la Journée africaine de la
médecine traditionnelle, le phytothérapeute Lassana Sidy Mouleïkafou aborde les
acquis et les défis en la matière.
Selon l’Organisation mondiale de la santé
(OMS), a-t-il dit, 80% de la population font recours à la médecine traditionnelle
pour des soins. Il expliquera que la Journée africaine de la médecine
traditionnelle a été consacrée aux échanges et à la réconciliation entre les
acteurs de la médecine traditionnelle.
C’était
l’occasion, a-t-il indiqué, de partager les connaissances en vue de proposer
des idées qui contribuent au développement du secteur et du pays. Lassana Sidy
Mouleïkafou a affirmé que l’organisation de cette journée favorise la prise de
contact avec les autres acteurs du domaine, la vulgarisation et la promotion
des connaissances sur la médecine traditionnelle.
Le phytothérapeute fait aussi
savoir que c’est un moyen pour faciliter l’accès à la formation continue à
travers l’Institut national de recherche sur la médecine et la pharmacopée
traditionnelles. Il a relevé que cette structure va permettre de contrôler et
formuler des médicaments traditionnels et faire avancer notre pays dans le
domaine de la médecine traditionnelle.
Même
si, a-t-il précisé, son adoption a pris du retard comparativement à certains
pays de la sous région. Selon lui, l’Institut permettra de sanctionner les
mauvais praticiens qui mettent en péril la vie de leurs prochains. Lassana Sidy
Mouleïkafou dit haut et fort que la médecine traditionnelle a progressé et
convaincu les plus sceptiques sur ses vertus. Ses trente années d’expériences,
a-t-il soutenu, ont levé beaucoup de jugements négatifs à l’endroit des
médicaments traditionnels et des craintes par rapport à leur utilisation.
«Aujourd’hui,
je fabrique ces médicaments sous forme de tisane, de comprimé, sirop, gélule
avec un dosage précis», a assuré le Trésor humain vivant (THV), avant d’ajouter
que notre pays compte de plus en plus de médecins traditionnels spécialisés
dans différents domaines tels que l’hépatite, l’infertilité et les maladies
intestines.
«Quand je n’ai pas la capacité de soigner un malade, je le
réfère à une plus grande compétence», a confié le tradipraticien qui dit
avoir apporté sa contribution scientifique à la lutte contre la Covid-19. «Mon
médicament contre cette pandémie a dépassé la phase du test d’innocuité. Il
reste à parachever les autres paramètres», a-t-il précisé, avant d’inviter tous
à observer les mesures barrières.
Il
déclare que des dispositifs sont mis en place pour réguler le secteur notamment
la disponibilité d’une carte rouge (agrément) pour l’ouverture d’un cabinet de
vente de médicaments traditionnels et la carte verte pour les herboristes.
Cependant, il n’a pas caché sa colère face aux prescriptions de certains
tradithérapeutes sur les réseaux sociaux.
«Ces médicaments prescrits sans dose,
ni analyse médicale, peuvent provoquer des maladies chez certains patients. La
pratique fait régresser le développement de la médecine traditionnelle», a
regretté le promoteur de la Pharmacopée Dagaba.
Et de déplorer que le nombre de malades
continue de s’accroître malgré l’existence de plus de 140 associations dans le
domaine de la tradithérapie.
Lassana Sidy Mouleïkafou rassure que la médecine
traditionnelle et celle conventionnelle sont liées par le fait que la première
se sert des analyses médicales et des ordonnances de la seconde pour les
consultations.
«Nous travaillons à la résolution de ces préoccupations qui
ternissent notre image. Nous souhaitons que le gouvernement et l’OMS nous
appuient à lutter contre le phénomène», a-t-il adressé. Le Trésor humain vivant
a invité le gouvernement à renouveler, dans la dynamique du Mali kura, le
bureau qui regroupe les tradithérapeutes depuis plus d’une vingtaine d’années.
Mohamed DIAWARA
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