La confiance des clients est nécessaire pour réussir dans ce domaine
Sous
un soleil de plomb à Magnambougou, un quartier animé de la rive droite de
Bamako, le vrombissement des moteurs le dispute à l’indiscipline de certains
usagers de la voie publique. Parmi les visages familiers du bitume se trouve
Issa Traoré, la trentaine visiblement bien révolue. Ce livreur sillonne à moto
les rues depuis l’aube. Livreur indépendant, il fait partie de ces nombreux
jeunes qui ont fait du transport de colis et de repas un métier à part, le plus
souvent loin des plateformes numériques. «Je commence souvent vers 7 heures. Je
livre des documents, des repas et parfois des petits achats pour mes clients
réguliers», confie Issa casque à la main et affichant un large sourire aux
coins des lèvres sourire aux lèvres. Chaque journée est une course contre le
temps. Il observe une pause à midi pour se prélasser à l’ombre près d’un
kiosque avant de reprendre du service. «Je gagne entre 5.000 et 8.000 Fcfa par
jour et souvent un peu plus s’il y a trop de sollicitations», explique celui qui
semble plus fier de gérer son agenda personnelle et de jouir de sa
liberté. Issa ne dépend d’aucune application. Ses clients, le sollicitent
en raison de son sérieux, de sa ponctualité et de la sérénité qu’il dégage. «Je
n’ai pas besoin d’Internet pour travailler.
Ce
sont mes clients qui m’appellent directement. Ils savent que je suis toujours
disponible pour eux», affirme-t-il. Célibataire sans enfant, il rêve pourtant
d’un avenir plus stable : «Je voudrai plus tard ouvrir un petit service de
livraison avec deux ou trois motos.» Contrairement à Issa, Souleymane, 27 ans,
est sous contrat avec une société de livraison. Son expérience contraste avec
celle d’Issa. «Moi, j’ai un salaire fixe de 70.000 Fcfa par mois, plus une
petite prime. C’est plus sûr, mais on travaille sous pression. On doit rendre
compte de chaque course et chaque retard est noté», explique-t-il, tout en
ajustant sa veste de service. Pour lui, l’indépendance d’Issa a un prix :
«Quand tu travailles seul, tu gagnes plus certains jours, mais tu ne sais
jamais ce que demain te réserve.»Non loin du grand marché de Bamako-Coura, un
autre livreur à moto, Amadou, la quarantaine, se poste chaque matin devant les
services publics et privés. «Je me mets ici vers 8 heures. Si quelqu’un sort
avec un colis ou des documents, je lui propose mes services.
Parfois
je passe la matinée sans rien obtenir des clients, mais souvent il m’arrive de
faire trois ou quatre courses», dit-il d’un ton calme. Sa méthode est
aléatoire, mais elle lui permet de joindre les deux bouts sans dépendre de quelqu’un. Il estime que
c’est une situation qui lui convient parce qu’il consomme pas trop de carburant
avec des sorties sporadiques. De plus en plus, ces jeunes livreurs commencent à
fidéliser leurs clients. Mme Traoré, employée de bureau à Magnabougou, explique
sollicité souvent ces jeunes livreurs. Elle souligne surtout qu’ils méritent
d’être soutenus pour développer leur business. «Je n’ai plus besoin de me
déplacer pour livrer mes dossiers ou mes repas. Issa est ponctuel et respectueux.
C’est un vrai soulagement», fait remarquer
l’employée de bureau. Même son de cloche chez Mohamed Konaté, gérant d’un
petit restaurant.
Celui-ci
trouve que les livreurs sont ses alliés parce que sans eux, des commandes ne
seraient pas livrées et encore à temps. Il dit beaucoup apprécier le
professionnel de certains d’entre eux.
Mais tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Boubacar Diallo,
conducteur de taxi depuis cinq ans, se montre plus réservé. «Ces jeunes
conduisent trop vite ! Ils slaloment entre les voitures comme s’ils étaient les
seuls usagers de la voie publique.
Ils
sont tous les jours concernés dans des accidents. C’est un métier peut-être
rentable, mais il faut plus discipline sur la voie publique.» Entre indépendance, précarité et passion, le
métier de livreur à moto continue de se structurer dans la capitale. Issa,
Souleymane et Amadou incarnent trois visages de cette nouvelle économie
urbaine. À Bamako, la livraison n’est plus un simple service : c’est un symbole
de résilience pour une jeunesse en quête de dignité et d’autonomie.
Assitan KIMBIRY
Rédaction Lessor
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