Fête de la Tabaski : Atmosphère cosmopolite au grand marché de Bamako

À deux jours de la fête, c’est la course contre la montre pour faire les derniers achats.

Publié jeudi 07 juillet 2022 à 14:27
Fête de la Tabaski : Atmosphère cosmopolite au grand marché de Bamako

Le grand marché de la capitale gouille de monde. Les personnes mal intentionnées se mélangent souvent à la foule Ce jeudi 6 juillet, il est 11h à la place Dabanani dans le grand marché de Bamako.


Presque tous les passages sont obstrués par les commerçants et/ou les usagers de la route. Impossible de se frayer un chemin sans faire le forcing et se faire bousculer. Tout le monde est pressé : commerçants, clients, conducteurs de voitures, charretiers, batteurs de tam-tam. Ça gronde partout. Normal, parce que c’est la dernière ligne droite avant la fête de l’Aid El Kebir, communément appelée la fête de Tabaski ou la fête du mouton. C’est la course contre la montre pour faire les derniers achats. Dans cette atmosphère cosmopolite, il y a également des gens mal intentionnés, c’est-à-dire des voleurs. Pour eux aussi, la fête est l’occasion de «faire de bonnes affaires».


Ainsi, à chaque bousculade, des voix s’élèvent : «faites attention à vos poches et sacs, il y a des voleurs partout». Assises devant leurs marchandises, des commerçantes chantent et dansent, des hauts résonnent partout. «Venez par-là, il y’en a pour toute la famille», lance une vendeuse de vêtements d’enfants alors que sa voisine entonnait : «kèmè woro, kèmè woro (3000F cfa, ndlr), ça c’est pour jolie, il y’en a aussi pour Papou». Soudain, les agents de la mairie surgissent. C’est le sauve qui peut pour les commerçants qui occupaient la voie publique. Malgré leur promptitude et la complicité de certains commerçants, les agents municipaux parviennent à saisir quelques marchandises.


Vêtu d’un pantalon jean et d’une chemise bleue, Mamadou Traoré vend des vêtements d’hommes (jeans, chemises, body et t-shirt). «Jusque-là, le marché était morose, mais depuis deux jours, on constate une effervescence. Ces deux derniers jours, j’ai vendu une trentaine de complets, tous âges confondus», confie le jeune commerçant, en précisant que les prix varient de 4000 à 10.000Fcfa. Comme Mamadou Traoré, Sadio Kouyaté, est également vendeuse de vêtements. «Les prix des complets d’enfants oscillent entre 4.000 et 12.500 Fcfa. Cette année, l’atmosphère est loin de celle de l’année. Les clients répètent en longueur de journée qu’il y a crise et qu’ils n’ont pas d’argent.


Ce n’est vraiment pas la grande affluence», se désole notre interlocutrice. Et Sadio Kouyaté de renchérir : «Le Mali n’est pas le seul frappé par la crise, je viens de séjourner dans un pays voisin, là-bas, c’est pire. Je pense que la crise est mondiale, on va faire avec». Dans le magasin de Moussa Camara, un groupe de femmes est arrêté au comptoir et discute avec le commerçant grossiste. L’une d’elles, Fatoumata Sacko, est venue chercher deux complets d’enfants. «Les t-shirts coûtent 3000Fcfa et les pantalons 2500Fcfa mais je peux vous donner le complet à 5000Fcfa», leur dit le commerçant. Le groupe de femmes qui avait, semble-t-il, fait le tour de quelques magasins, acquiesce et se faufile entre les autres clients.


«De tous les magasins que nous avons visités, c’est le moins cher», témoignera Fatoumata Sacko, après avoir acheté ses deux complets. Interrogé sur le comportement du marché, Moussa Camara dira que l’affluence n’est pas comme celle de l’année dernière, mais le commerçant dit s’attendre à une évolution positive de la situation au fur et à mesure que l’on se rapprochera de la fête.

Sinè TRAORE

Lire aussi : Tombouctou : Les communautés pleurent la perte de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber

De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..

Lire aussi : Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagnÃ.

Les articles de l'auteur

Culture : Coumba Gawlo Seck à Bamako pour la 2è édition du festival international «Chant des Linguère»

La 2è édition du Festival international «Chant des Linguère» se tiendra au Centre international de conférences de Bamako (CICB) du 10 au 12 décembre prochain, à l’initiative de la promotrice du festival, l’artiste sénégalaise, Coumba Gawlo Seck qui a regagné Bamako le 1er décembre passé, a-t-on appris de son entourage..

Par Sinè TRAORE


Publié jeudi 04 décembre 2025 à 12:41

Lutte contre la désinformation : 50 journalistes outillés

Le Système des Nations unies au Mali a organisé, du 11 au 13 novembre derniers à Bamako, une session de renforcement des capacités de 50 journalistes venus de la capitale et de l’intérieur du pays, sur la lutte contre la désinformation et le journalisme sensible au conflit..

Par Sinè TRAORE


Publié mercredi 19 novembre 2025 à 08:26

Secrétariat général de la Commission nationale pour l’Intégration africaine : Renforcement des capacités du personnel

Le chef de Cabinet du ministère des Maliens Établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Sidi Mohamed Koné, a présidé, mercredi dernier, dans les locaux de son service, la cérémonie d’ouverture d’une session de formation de renforcement des capacités au profit du personnel du Secrétariat général de la Commission nationale pour l’Intégration africaine. C’était en présence d’Abdoul Kassim Diallo, délégué général à l’intégration africaine..

Par Sinè TRAORE


Publié vendredi 07 novembre 2025 à 14:54

Assep : L’Assemblée générale valide un Plan d’actions triennal

L’Association des éditeurs de la presse privée (Assep) a adopté, le samedi18 octobre, son plan d’actions triennale, présenté par le nouveau bureau lors d’une Assemblée générale, tenue dans les locaux de l’organisation..

Par Sinè TRAORE


Publié mardi 21 octobre 2025 à 07:54

Bamako : Les derniers «Duruni»

Ce moyen de transport en commun résiste au temps dans la capitale. Ils sont, aujourd’hui, une quarantaine sur la ligne de Bolibana, Badialan I, Badialan Il, Badialan III, Bamako-Coura en Commune III. Au départ, le prix du ticket de trajet était de 25 Fcfa, d’où le nom «duruni». Les clients de ces véhicules d’un autre âge mettent la sécurité avant le confort.

Par Sinè TRAORE


Publié mardi 12 août 2025 à 08:38

Mopti : Lancement officiel de l’hivernage Tour IV par le groupe Touly’s

La présidente du Groupe Touly’s, Mme Fatoumata Batouly Niane, dans le souci de rendre plus propre les capitales régionales du Mali ainsi que le District de Bamako, a initié il y a des années, un programme baptisé «Hivernage Tour»..

Par Sinè TRAORE


Publié vendredi 27 juin 2025 à 08:44

Interdits sociaux : Un instrument d’équilibre social

Dans la cosmogonie africaine, il est difficile d’échapper à l’emprise des interdits sociaux. Quel que soit votre statut, votre rang ou votre place dans la société, il est impératif de respecter certaines règles établies pour maintenir l’équilibre social.

Par Sinè TRAORE


Publié lundi 16 juin 2025 à 07:44

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner