Les livres sont davantage vulgarisés aujourd’hui grâce aux technologies du numérique (photo Wikipédia)
Tout le monde s’accorde sur l’importance de la lecture dans
la culture générale. Certains déplorent le fait que nos compatriotes (en tout
cas la grande majorité) ne lisent pas beaucoup. Ils estiment que c’est de la
paresse intellectuelle. D’autres tombent dans l’argumentation facile et
opposent à cette thèse le coût élevé des ouvrages dans un contexte où les
porte-monnaies sont pressurés par une conjoncture à nulle autre pareille.
Pourtant, les livres sont davantage vulgarisés aujourd’hui grâce aux
technologies du numérique.
Le directeur national adjoint de la Bibliothèque nationale
et de la documentation, Dr Amadou Békaye Sidibé, explique que le numérique
permet de faire une diffusion plus large des ouvrages. L’enseignant chargé de
cours et de recherche à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Bamako
pense qu’il faut d’abord commencer par l’informatisation. Il s’agit de faire le
référencement des livres dans une base de données à travers laquelle, les
lecteurs peuvent facilement se situer, c’est-à-dire savoir que tel ou tel ouvrage
existe et pouvoir le consulter dans certains cas. Pour lui, il est clair que de
cette manière, on peut améliorer la diffusion et la promotion des livres. «Souvent,
on tombe sur des bouquins plus intéressants qu’on n’avait pas décidé de
chercher spécifiquement», argumente-t-il.
Le chargé de cours et de recherche à l’IUT de Bamako
souligne que la numérisation ainsi que la mise en ligne sont des moyens de
promotion et de diffusion du livre. Il cite volontiers l’exemple de Google qui,
à travers Google Books, fait la numérisation totale ou partielle du livre.
L’universitaire se dit aussi conscient que cela pose un autre problème, celui
du respect du droit d’auteur. «Il faut donc que l’auteur soit rétribué. Et cela
est bien possible comme le cas de Google Books. On produit, on met en
ligne et ceux qui consultent les
ouvrages sur les plateformes paient. Une
partie est versée au compte de l’auteur», explique le directeur national
adjoint de la Bibliothèque nationale et de la documentation.
Pour notre interlocuteur, les sites web et autres plateformes donnent la possibilité de faire des expositions numériques. Il explique que la couverture du livre, le résumé de l’ouvrage et une petite biographie de l’auteur peuvent être mis sur un site web. Selon lui, cela permet aux visiteurs du site de s’informer sur la disponibilité de nouveaux et anciens livres. Amadou Békaye Sidibé précise que le numérique offre également la possibilité de recevoir les réactions à travers «les retours des lecteurs». Autrement dit, les résumés et les commentaires des lecteurs sur un livre ou un document de façon générale. Et d’indiquer que les lecteurs qui ont accès à ces retours peuvent être intéressés par les livres concernés. Il fait remarquer également que l’Internet permet aux auteurs des livres d’avoir aussi des débats avec les lecteurs à travers des vidéos.
10.000 OUVRAGES EN LIGNE- Au Centre national de lecture
publique (CNPL) au sein de la Bibliothèque nationale et de la documentation, le
directeur de ce service, Idrissa Oumar Maïga, se dit conscient de la place
importante du numérique dans la promotion du livre. Cependant, regrette-t-il,
les conditions ne sont pas encore réunies pour accomplir cette promotion parce
que cette action demande beaucoup de collaboration entre son service et les éditeurs.
«Nous avons à l’idée de mettre en place une base de données qui intègre les
informations de toutes les bibliothèques», révèle le responsable du CNLP. Selon
lui l’objectif est de faire en sorte que le lecteur accède à toutes les
ressources des bibliothèques partout où il se trouve sur le territoire
national.
Mohamed Najim Ould Bouya enseigne la philosophie au lycée Bouillagui Fadiga. Ce pédagogue note que le numérique apporte un plus dans la vulgarisation du livre. «On a facilement accès à des livres. C’est un avantage majeur», estime celui qui est un utilisateur de la librairie en ligne «Uqac». Sur ce site, dit-il, on peut trouver des livres appartenant à des écrivains comme Platon, Aristote, Baruch Spinoza et autres.
Comme lui, Ousmane Keïta est un féru de lecture. Il effectue
des recherches documentaires depuis 2015 sur l’application ABS. Le diplômé en
droit public indique que la plateforme dispose des livres dans presque tous les
domaines.
Le gérant de la Librairie Bah dans l’enceinte du Grand hôtel de Bamako, Mamadou Bah, explique à qui veut l’entendre que la documentation physique et le numérique sont complémentaires de nos jours. «C’est pour cela, nous nous préparons en conséquence. Nous travaillons depuis cinq ans sur une plateforme numérique qui s’appelle «Cairn info», accessible sur abonnement. Il s’agit d’une documentation en ligne qui propose 10.000 ouvrages et 500 revues et magazines dans tous les domaines de formation», précise le libraire. À l’en croire, il y a malheureusement un faible engouement pour ces documents numériques. Seules les universités sont abonnées chez lui pour recevoir les versions numériques des ouvrages. Il se dit aussi persuader que les livres numériques ne pourront pas remplacer les copies physiques des ouvrages.
Sinè TRAORE
De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..
Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..
Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.
Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.
-.
Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagn.