
L’on sait que le timing le moins
maitrisé par le commun des observateurs, c’est quand démettre un gouvernement,
une séquence dont le chef de l’État est souvent le seul sachant et dont le seul
élément maitrisé par les citoyens est la rumeur. Mais après la démission, il y
a souvent un temps pour permettre les supputations sur le nouveau Premier
ministre, puis sur les nouveaux ministres. Mais voilà : on aura vu en
moins de 24h, la tradition républicaine de transition gouvernementale
s’accélérer telle une étoile filante.
Mercredi
20 novembre, à 19h, flash sur l’ORTM pour l’annonce de la démission du
gouvernement Choguel Kokalla Maiga. Le lendemain, jeudi, flash sur l’ORTM à 11
h 37 pour la lecture du décret présidentiel portant nomination d’un nouveau
Premier ministre. Quelques heures plus tard, exactement 4h 17 mn de temps, soit
à 15h20, nouveau flash pour annoncer la formation du nouveau gouvernement.
De
19h à 15h 20, soit en 20h 20 min pour changer le destin de la deuxième
institution de l’Etat, deuxième pilier du pouvoir exécutif. L’article de la
rédaction, dans ce même numéro, sur l’historique des formations
gouvernementales de ces deux dernières décennies nous édifie sur le style
caméléon qui a été le plus usité dans les transitions entre anciens et nouveaux
gouvernements. Il est vrai, s’agissant des Premiers ministres, la tradition a
souvent joué la vitesse avec le décret de nomination du nouveau abrogeant
(tacitement) celui de l‘ancien.
Les
politologues, politistes et praticiens du droit constitutionnel ont là encore
de la matière surtout que les intervalles entre nomination d’un PM et formation
du gouvernement ont eu une moyenne de deux à trois jours. Cette fois, il faut
bien s’interroger sur la science et la magie dont a usé le nouveau docteur PM
pour mener les consultations entre anciens ministres et nouveaux ministres. Et
surtout la démonstration de célérité du nouveau duo de l’exécutif malien. La
réponse ne nous parait pas loin à trouver et pourrait se trouver dans l’analyse
du déroulement des derniers soubresauts politiques du week-end dernier et du
«décret de démission» du gouvernement précédent.
Tout
compte fait, il faut noter que ce changement de gouvernement intervient sous le
régime de la nouvelle Constitution du 22 juillet 2023 dont l’article 37
stipule : «le Président de la République nomme le Premier ministre et met
fin à ses fonctions. Il nomme les autres membres du Gouvernement, après
consultation du Premier ministre et met fin à leurs fonctions».
À la lecture
des termes du décret de nomination du nouveau gouvernement, l’on peut s’en
rendre compte aisément. Une chose est sûre, le Président Goïta et son nouveau
Premier ministre veulent envoyer un signal fort axé sur les urgences et
l’essentiel.
Aller plus vite pour éviter tout vide pouvant nourrir une crise
institutionnelle dont le pays n’a pas besoin. Le fait que le foyer est
circonscrit au sein du seul exécutif permet de vite se projeter sur
l’après-formation du gouvernement et l’amorce d’une reprise de travail rapide
dans l’administration générale. Les chantiers sont vastes, les enjeux cruciaux,
les défis énormes pour le Premier ministre Général de division Abdoulaye Maïga
et ses 27 collègues.
Le défi énergétique, la lutte contre le terrorisme, le calendrier électoral, la reprise économique et les perspectives diplomatiques seront à scruter dans la très prochaine feuille de route que le Président de la Transition donnera à la nouvelle équipe gouvernementale, dès le prochain conseil des ministres.
Alassane Souleymane
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